Le ministre belge des Affaires étrangères, Maxime Prévot, a averti que saisir les actifs russes en Europe, principalement en Belgique, causerait un choc systémique dangereux pour l'euro.
Selon Prévot, prendre possession de ces avoirs pourrait entraîner des perturbations majeures sur les places financières et endommager sérieusement la crédibilité de la monnaie européenne.
Plusieurs pays de l'UE, comme les États baltes, demandent la saisie des 210 milliards d'euros de la banque centrale russe détenus par Euroclear en Belgique. Cela permettrait de financer l'aide à l'Ukraine sans coût pour les contribuables, utile car de nombreux pays sont endettés. Cependant, l'Allemagne, la France et la BCE s'y opposent, craignant une fuite des capitaux et des problèmes pour l'euro.
Utilisation des intérêts des milliards d'euros
Maxime Prévot craint que d'autres nations retirent leurs investissements d'Europe si la confiscation est possible. Malgré cela, les 27 pays de l'UE ont décidé d'utiliser les intérêts, valant plusieurs milliards d'euros annuels, pour soutenir l'Ukraine, et non le capital.
En octobre 2024, après des mois de discussions, les dirigeants du G7 ont convenu d'employer les intérêts générés pour un prêt de 45 milliards d'euros à l'Ukraine par l'Union européenne.
Une idée discutée à Bruxelles propose des investissements plus risqués pour augmenter les profits, mais la Belgique s'y oppose, ne voulant pas assumer seule les risques financiers.
La Belgique refuse la responsabilité unique
Prévot a souligné qu'il ne faut pas accepter le risque sans soutien concret. Un mécanisme de solidarité est envisagé pour rassurer la Belgique, mais cela ne la convainc pas totalement.
Le ministre belge a affirmé percevoir peu d'enthousiasme pour partager les risques. Il est crucial de s'assurer que les avoirs ne retournent pas en Russie et restent bloqués pour financer la reconstruction future de l'Ukraine.
Le maintien du blocage dépend d'une décision unanime des 27 pays, avec la menace d'un veto de la Hongrie. La Commission européenne doit présenter des propositions fin octobre, et Prévot attend prudemment les détails.