Le Comité pour la protection des journalistes a affirmé lundi que 'les journalistes ne doivent jamais être pris pour cible en période de guerre'. Cette déclaration intervient après la mort de cinq membres d'Al Jazeera et d'un journaliste indépendant palestinien dans une frappe israélienne à Gaza.
Jodie Ginsberg, directrice du CPJ, a déclaré à l'AFP que 'les journalistes sont des civils' et que les attaquer en temps de conflit 'constitue un crime de guerre'. Anas al-Sharif, reporter d'Al Jazeera tué et qualifié de 'terroriste' par Israël, était un correspondant reconnu pour sa couverture quotidienne du conflit à Gaza.
À la suite de premières publications en ligne du porte-parole militaire israélien en langue arabe, Avichay Adraee, accusant déjà M. Sharif d’être un combattant actif du Hamas, le CPJ avait appelé en juillet à sa protection, dénonçant l'habitude d’Israël de qualifier ainsi les journalistes «sans fournir de preuves crédibles».

L'armée israélienne a à plusieurs reprises formulé des accusations comparables contre d'autres journalistes palestiniens à Gaza, y compris d'autres reporters d'Al Jazeera, durant le conflit.
Mme Ginsberg a souligné que 'le droit international est clair' : seuls les combattants en activité sont des cibles légitimes en guerre. Ainsi, sans preuve qu'Anas al-Sharif était un combattant actif, son assassinat est injustifiable.