Inquiets pour l'image humanitaire de la Suisse, plus de 250 employés du DFAE ont envoyé une lettre à Ignazio Cassis en juin, lui demandant d'inciter Israël à suivre les obligations humanitaires à Gaza. Mais cette action a entraîné des appels du service des ressources humaines, perçus comme de l'intimidation. Barbara Gysi, députée, dénonce une atmosphère de crainte.
L'incident s'est poursuivi avec des appels d'Alexandre Fasel aux ambassadeurs signataires, leur rappelant leur devoir de fidélité. Officiellement, le DFAE qualifie cela de discussions constructives, mais plusieurs diplomates y voient une réprimande.
Berne modifie sa position
Entre-temps, Ignazio Cassis a changé d'approche. Après avoir évité de critiquer Israël en mai, il a signé un appel pour l'aide humanitaire avec d'autres ministres en août. Il permet aussi à Monika Schmutz Kirgöz de condamner publiquement les actions du gouvernement israélien.
Cependant, le malaise persiste. Un collectif d'anciens ambassadeurs a adressé une nouvelle lettre en août, dénonçant la dégradation de la situation à Gaza et les violations du droit international par Israël. Ils suggèrent que Karin Keller-Sutter reconnaisse l'État palestinien à l'Assemblée générale de l'ONU en septembre.