Emanuel Yitzchak Levi, un manifestant pour la paix à Tel Aviv, déclare : 'La guerre prolongée accroît nos divisions.' Ce conflit sanglant à Gaza divise davantage la société israélienne.
Les familles d'otages et les militants pacifistes exigent un cessez-le-feu avec le Hamas pour libérer les captifs pris lors des attaques d'octobre 2023 en Israël.
Cependant, la droite dure au gouvernement de Netanyahu veut continuer à occuper plus de terres palestiniennes, ignorant les critiques mondiales. Ce débat fracture la société durant une guerre qui dure depuis près de deux ans.

M. Levi, poète et enseignant, explique : 'Il est dur de garder des liens quand quelqu'un soutient des crimes contre l'humanité.' Il reconnaît que ses proches pourraient le voir comme un traître. Ce militant de 29 ans participait à un rassemblement à Tel Aviv.
Meron Rapoport, ancien journaliste, confirme que ces actions reflètent une polarisation accrue. Il rappelle que des divisions étaient présentes avant le conflit, avec des manifestations contre Netanyahu.
Rapoport se souvient : 'Après l'attaque du Hamas, l'unité était totale. Presque tous jugeaient la guerre juste.' Mais, 'avec le temps, les gens ont pensé que les motivations étaient politiques plutôt que militaires.'

Beaucoup parmi les proches d'otages reprochent à Netanyahu de faire durer le conflit pour son image. Mika Almog, écrivaine pacifiste, dénonce : 'Nos enfants soldats meurent dans une guerre injuste pour des raisons politiques.'
Un sondage de fin juillet montre que 21% des Israéliens jugent leur pays seul responsable des retards pour libérer les otages, 31% voient une responsabilité partagée, et 45% blâment entièrement le Hamas. Parmi 803 juifs et 151 arabes interrogés, un quart des juifs sont très inquiets pour Gaza.
Avi Ofer, 70 ans, archéologue et militant pour la paix, confie : 'C'est la pire période de ma vie.' Il admet que le Hamas est criminel et que la guerre était justifiée au début.

Il affirme : 'Au départ, ce n'était pas un génocide.' Peu d'Israéliens utilisent ce mot, alors que la CIJ a émis des mandats contre Netanyahu et Gallant pour crimes de guerre présumés.
Israël et son Premier ministre, soutenus par Washington, contestent les poursuites internationales. Beaucoup craignent que leur pays soit isolé, et que leurs enfants soldats soient traités comme complices.
Dans une lettre, 550 anciens responsables ont appelé Trump à faire cesser la guerre pour ramener les otages. Ami Ayalon, ex-chef du Shin Bet, alerte : 'Cette guerre était défensive au début, mais plus maintenant. Elle menace la sécurité et l'identité d'Israël.'