Cinq journalistes sont morts lors d'un raid aérien israélien sur l'hôpital Nasser à Khan Younès, dans le sud de Gaza. Parmi les victimes, Mariam Abu Dagga, une photographe de 33 ans.
Elle collaborait avec l'agence AP et d'autres médias depuis le début du conflit, se spécialisant dans les récits sur les civils et les malades. L'attaque sur l'hôpital Nasser a causé la mort d'au moins 20 personnes.
Mariam Abu Dagga n'avait pas revu son fils depuis dix-huit mois.
Comme beaucoup de journalistes à Gaza, elle avait écrit un testament. Elle souhaitait que ses amis ne pleurent pas à ses funérailles et que son fils Ghaith, 13 ans, lui fasse honneur.
Son fils avait été évacué aux Émirats arabes unis avec son père, et elle ne l'avait pas vu depuis. «Elle espérait le retrouver et l'embrasser. Malheureusement, elle est décédée avant», a dit son collègue Samaheer Farhan au Guardian.
Depuis le début de la guerre, 189 journalistes ont perdu la vie.
Sa famille a partagé la lettre qu'elle a écrite à son fils : «Je souhaite que tu sois fier de moi, que tu réussisses dans la vie et deviennes un homme d'affaires. Si tu as une fille, nomme-la Mariam pour te souvenir de moi. Tu es mon amour, mon soutien, et je suis fière de toi.»
D'après le CPJ de New York, 189 journalistes palestiniens ont été tués depuis le début du conflit. Les victimes incluent des hommes et des femmes, des freelances et des employés, des expérimentés et des novices. Certains sont morts avec leur famille à domicile, d'autres dans des voitures de presse ou en couvrant des événements.
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