Tout le monde n'a pas la chance d'enchaîner les tubes

Samedi, Mika a enchaîné les tubes efficaces. C’est sa force, là où la plupart des artistes préfèrent garder leurs atouts pour la fin du show.

Tout le monde n'a pas la chance d'enchaîner les tubes
Tout le monde n'a pas la chance d'enchaîner les tubes

Le hit, lors d’un concert, on l’attend impatiemment: cette chanson pour laquelle on est venu voir un artiste et qu'on a payé notre billet. Et puis il y a ces showmen, ces machines à tubes… Samedi, au Venoge Festival, il n'était autre que Mika.

La machine à tubes

Mika, c’est celui qui débarque sur scène affublé d’énormes ailes d’ange et qui vous emmène aussitôt dans son univers coloré et décalé. Autour de lui, des musiciens, un chœur et un décor à son image. Quant au public, il est de tout âge et nombreux, à tel point que les retardataires ont peiné à trouver une bonne place.

Dès la troisième chanson, son fameux «Relax, take it eaaaasy» a résonné dans le Venoge. «Déjà?», s'est étonnée une femme. Mais Mika peut clairement se le permettre, comme pour s'interrompre afin de lancer: «Pour moi, la fête commence quand il y a des personnes sur les épaules d'autres.» Aussitôt, plusieurs têtes ont émergé au-dessus de la foule, perchées sur des amis ou des membres de la famille. Satisfait, il a donc continué d'enchaîner les tubes, presque intemporels: «Love Today», «Underwater», «Grace Kelly», agrémentés de quelques titres de son dernier album francophone.

Mika, c'est le showman par excellence: il a dansé, sauté, joué du piano, a fait un bain de foule... Après le concert, les réactions étaient unanimes: «Avec lui, on n’est jamais déçu». C’est vrai, le chanteur de 43 ans reste une valeur sûre. Néanmoins, son concert en festival peut sembler déjà vu: sa scénographie, restée globalement identique depuis plusieurs années, ne réserve que peu de surprises.

«J'ai l'impression qu'il manque quelque chose»

Toutefois, enchaîner tube sur tube, tout le monde n’en a pas le privilège. Beaucoup préfèrent garder leur atout jusqu’au bout, que ce soit Carbone avec «Imagine» ou alors Adèle Castillon... Car oui, un peu plus tôt dans la soirée, la chanteuse de 23 ans avait la tâche délicate d’ouvrir la Grande Scène à 18h30. Tout de noir vêtue, chaussée de moon-boots malgré la chaleur et les lunettes vissées sur le nez, elle a démarré calmement son show. Peu à peu, elle est parvenue à faire monter l’ambiance, alternant entre ses propres sons et ceux de son ancien groupe Videoclub, qui l’a révélée: «Roi», «Alabama» ou encore «À la folie».

Puis arrive la fin: Adèle a adressé les traditionnels remerciements et a fait mine de s’en aller: «Bon là, c’est terminé… Mais j’ai l’impression qu’il manque quelque chose, non?», a-t-elle lancé, sourire en coin. La foule s’est emballée. Elle a souri puis a entonné le fameux refrain: «Dans mon esprit tout divague, je me perds dans tes yeux.» La chanson «Amour plastique» a eu l'effet escompté: le public a chanté par cœur ces paroles qui l'ont fait connaitre.