Le mpox, causé par un virus de la même famille que celui de la variole, n’est plus une urgence de santé publique internationale, a annoncé, ce vendredi, le chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), faisant notamment valoir la baisse des décès et des cas.
«Il y a plus d’un an, j’ai déclaré l’urgence de santé publique de portée internationale concernant la propagation du mpox en Afrique, sur l’avis d’un comité d’urgence» mais jeudi ce comité a estimé que ce n’était plus le cas et «j’ai accepté cet avis», a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, en conférence de presse.
«Cette décision est fondée sur la baisse soutenue du nombre de cas et de décès en République démocratique du Congo et dans d’autres pays touchés, notamment le Burundi, la Sierra Leone et l’Ouganda», a-t-il indiqué. Mais il a averti que la levée de l’alerte «ne signifie pas que la menace a pris fin, ni que notre réponse va s’arrêter».
Maladie mieux comprise
Le directeur général de l’OMS a expliqué que les experts comprennent désormais également mieux les voies de transmission et les facteurs de risques. Par ailleurs, «la plupart des pays touchés ont développé une capacité de réponse durable», a-t-il relevé.
Le mpox, autrefois appelé «variole du singe», se manifeste principalement par une forte fièvre et l’apparition de lésions cutanées, dites vésicules. Identifiée pour la première fois en République démocratique du Congo (RDC) en 1970, la maladie est longtemps restée circonscrite à une dizaine de pays africains.
Elle a deux sous-types, clade 1 et clade 2. Le virus, longtemps endémique en Afrique centrale, a traversé les frontières en mai 2022 lorsque le clade 2 s’est propagé à travers le monde, affectant principalement les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes.