Séquestration pour rançon en cryptomonnaie : sauvetage par le GIGN

Sept suspects, accusés d'avoir kidnappé un jeune Vaudois pour une rançon en cryptomonnaies, ont été inculpés et emprisonnés. Le parquet de Lyon a annoncé cela vendredi, cinq jours après la libération de l'otage par le GIGN dans la Drôme.

La victime, âgée d'une vingtaine d'années, a été enlevée dans des circonstances non précisées. Elle a été séquestrée du 28 au 31 août avant d'être sauvée par une unité d'élite de gendarmerie près de la gare de Valence en France.

La gendarmerie a été alertée samedi qu'un ressortissant suisse, détenteur de cryptomonnaies selon une source, était otage en France, avec une demande de rançon en cryptomonnaie pour sa libération, a indiqué le parquet.

Un litige sur des actifs numériques pourrait être à l'origine des événements, a précisé la police vaudoise vendredi. Elle s'est coordonnée avec les autorités françaises après avoir été informée par une source anonyme peu après la séquestration.

Âgée de 22 ans et domiciliée dans le canton de Vaud, la victime a subi de sérieuses violences et blessures pendant sa captivité. Elle a raconté à la RTS avoir vécu l'horreur, affirmant avoir reçu plus de trente coups de couteau et des coupures au cutter.

Après une enquête rapide et une opération avec environ 150 gendarmes, le GIGN a d'abord interpellé le suspect principal et deux autres, puis libéré l'otage et arrêté quatre personnes supplémentaires lors d'une seconde intervention le 31 août, selon le parquet de Lyon.

Les sept personnes, dont un mineur de 17 ans, ont été mises en examen et placées en détention provisoire après leur comparution jeudi à Lyon, a ajouté le parquet vendredi, sans spécifier les accusations.

La veille, les suspects ont été entendus pour enlèvement, séquestration et extorsion en bande organisée avec armes. Les kidnappings pour rançon liés aux cryptomonnaies ont augmenté ces derniers mois en France, parfois de façon spectaculaire.