Le ministre israélien défie la Cour suprême sur les conditions des prisonniers

Itamar Ben Gvir, le ministre israélien de la Sécurité nationale d'extrême droite, a déclaré lundi qu'il n'obéirait pas à un arrêt de la Cour suprême exigeant une meilleure alimentation pour les détenus palestiniens.

Ben Gvir s'est exprimé aux côtés du Premier ministre Benjamin Netanyahu sur le site d'une attaque à Jérusalem-Est où deux Palestiniens ont tué six Israéliens lundi matin. Les agresseurs ont été éliminés. Netanyahu a affirmé : «Nous ne faciliterons pas l'existence de nos ennemis», soulignant que les juges participaient «aussi à ce conflit».

La Cour suprême, saisie par deux organisations israéliennes de défense des droits de l'homme, a estimé que la nourriture fournie aux prisonniers ne respectait pas les normes minimales légales.

La cour a indiqué qu'aucune preuve ne montrait que la réduction des rations dissuadait les infractions. Elle a noté que des témoignages d'otages libérés par le Hamas à Gaza suggéraient que le traitement des détenus palestiniens pourrait nuire aux conditions des captifs encore retenus. «La manière de traiter les prisonniers reflète les valeurs d'une société», a-t-elle ajouté.

Sur X, en juillet, Ben Gvir avait écrit : «Depuis mon entrée en fonction, j'ai voulu durcir les conditions de détention des terroristes», reconnaissant contredire les avis du Shin Bet, l'agence de sécurité intérieure.

Yariv Levin, le ministre de la Justice, a critiqué la cour sur Telegram : «Alors que des otages meurent de faim dans les tunnels, des juges exigent une meilleure nourriture pour les pires terroristes».

Le ministre de la Justice, Yariv Levin, s’en est également pris à la Cour. «Alors que les otages meurent de faim dans les tunnels, deux juges de la Cour suprême exigent que la nourriture donnée aux pires terroristes soit améliorée», a-t-il fustigé dimanche sur sa chaîne Telegram.