Le droit de manifester à l'université ne sera pas limité à l'avenir. Le Grand Conseil a rejeté jeudi deux textes qui cherchaient à réduire cette liberté. Le premier était un projet de loi de l'UDC. Il proposait d'interdire toutes les manifestations politiques ou religieuses dans les bâtiments universitaires et leurs environs. Le second, une motion du PLR, demandait d'interdire rapidement toute action idéologique ou menaçante envers les étudiants et le personnel.
D'après les journaux Le Courrier et la Tribune de Genève, le Conseil d'Etat et le rectorat s'opposaient à ces textes. Ils pensaient que l'université avait déjà les moyens légaux pour assurer un équilibre entre la liberté d'expression et le droit de manifester, et qu'elle les avait utilisés par le passé.
Les propositions de l'UDC et du PLR faisaient suite à plusieurs incidents entre 2022 et 2024. Parmi eux, l'entartage de la conseillère nationale UDC Céline Amaudruz à Uni Bastions, des interruptions de conférences jugées transphobes par des militants LGBTIQ+, et des occupations d'Uni Mail et d'autres établissements par des étudiants pro-palestiniens.