Condamnation d'un politicien genevois pour rénovation illégale

Un tribunal a sanctionné un élu avec des jours-amende suspendus après une action de rénovation non autorisée visant à dénoncer la spéculation sur le logement.

Condamnation d'un politicien genevois pour rénovation illégale
Rémy Pagani, capturé en image le 15 mars 2023 durant une opération de rénovation illicite dans un appartement du 16 Grand-Rue.

Bien que motivé par la lutte contre la spéculation immobilière, Rémy Pagani n'a pas évité une condamnation judiciaire. L'ancien maire de Genève, membre du parti de gauche Union populaire, a été reconnu coupable de violation de domicile. Le 15 mars 2023, il est entré sans permission dans un immeuble vide de la Vieille-Ville, laissé à l'abandon, dans le but de le rénover avec d'autres militants pour amplifier son message politique.

D'après la Tribune de Genève, Rémy Pagani, candidat aux élections pour conseiller d'État le 28 septembre, a écopé de 20 jours-amende à 150 francs par jour, avec sursis. Il doit également verser 8700 francs de frais à la société propriétaire, Burval SA, située au 16 Grand-Rue et en liquidation depuis 1998.

Burval SA est aussi propriétaire de l'immeuble tristement connu de la rue Royaume, ravagé par un incendie en 2021 alors qu'il abritait des sans-papiers exploités. Le bâtiment demeure inoccupé aujourd'hui en raison d'un conflit sur le contrôle des loyers imposé par l'État.