Rudi Berli, membre d'«Ecole pour tous», a critiqué lundi l'injustice de cette décision, source de grandes difficultés. Ce groupe de 48 familles s'élève contre la fin de la scolarisation des élèves frontaliers dans les écoles genevoises, prévue pour 2026, après une décision du Conseil d'Etat.
Appel à un changement
Les parents jugent cette mesure brutale et injuste. Ils annoncent deux recours collectifs à la Cour de justice de Genève, invoquant une atteinte au droit à l'éducation de base. Anthony Lehmman du collectif a souligné la nécessité d'un revirement pour permettre aux élèves actuels de poursuivre leurs études jusqu'à la maturité. Le groupe soutient également une motion du Parti socialiste au Grand Conseil.
Les autorités défendent cette décision par le manque de places scolaires et la règle de scolarisation au domicile. Elles citent aussi des économies d'environ 27 millions de francs sur cinq ans. Le collectif rejette ces arguments, estimant que des économies peuvent être réalisées dans d'autres secteurs aux dépenses excessives, contrairement à l'éducation.
Vies bouleversées
Selon les parents, cette mesure affecte principalement 1000 élèves du primaire et du Secondaire I, soit 1 à 1,5% des effectifs totaux. Arwen Conod a déclaré que les gains sont minimes et ne résolvent pas le manque de places, déplorant l'impact sur les parcours de vie. Elle craint un déracinement social pour les enfants.
Le collectif dénonce aussi une injustice fiscale. Anthony Lehmann a rappelé que les frontaliers paient leurs impôts en Suisse, contribuant 800 millions au système genevois.
Déménagements précipités
Les réactions sont intenses selon le groupe. Certains envisagent de divorcer pour qu'un parent ait une adresse à Genève. D'autres cherchent des logements, mais les listes d'attente durent plusieurs années. Plusieurs ont déménagé en mai, en comptant sur les règles actuelles, et ont découvert la nouvelle en juin.