Le Royaume-Uni accélère les expulsions de criminels étrangers

Le Royaume-Uni peut désormais renvoyer des étrangers condamnés vers 23 nations sans exiger qu'ils purgent leur peine sur son sol.

Le Royaume-Uni accélère les expulsions de criminels étrangers
Keir Starmer en Angleterre, photographié le 31 juillet 2025.

Le ministère de l'Intérieur a annoncé dimanche que le programme 'expulser maintenant, faire appel plus tard' s'étend à 15 pays supplémentaires, portant le total à 23. Ce dispositif accélère le renvoi des étrangers condamnés.

Auparavant limité à huit pays comme la Tanzanie, l'Estonie ou le Belize, ce système autorise le Royaume-Uni à expulser des étrangers sans qu'ils accomplissent leur peine localement, tout en leur permettant de contester la décision depuis leur patrie.

Quinze nouveaux pays

L'extension concerne quinze nouveaux États, dont l'Angola, le Botswana ou le Liban. Le Home Office précise que des discussions sont en cours avec d'autres nations.

Le premier ministre Keir Starmer a priorisé la réduction de l'immigration, légale et illégale, dans un contexte de progression de l'extrême droite au Royaume-Uni.

La ministre de l'Intérieur Yvette Cooper déclare dans le communiqué : 'Pendant trop longtemps, des criminels étrangers ont abusé du système en restant au Royaume-Uni durant des mois ou des années pendant leurs recours. Cela doit prendre fin.'

Expulsions en hausse

Une place en prison coûte en moyenne 54'000 livres par an (plus de 58'000 francs). Depuis juillet 2024, près de 5200 étrangers condamnés ont été expulsés, marquant une augmentation de 14% sur un an selon le Home Office.

Le ministère de la Justice indique à la BBC que l'exécution de la peine à l'étranger dépend du pays de destination. Certains expulsés pourraient donc être libres dès leur arrivée.

Les quinze nouveaux pays sont : l'Angola, l'Australie, le Botswana, Brunei, la Bulgarie, le Canada, le Guyana, l'Inde, l'Indonésie, le Kenya, la Lettonie, le Liban, la Malaisie, l'Ouganda, la Zambie.