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Concentration excessive d'autocars touristiques à Paris

La présence trop importante de bus dans les zones très visitées de Paris inquiète les habitants et les élus locaux.

Concentration excessive d'autocars touristiques à Paris
Selon les autorités, 95% de ces autocars fonctionnaient au diesel début 2024. Ils sont utilisés par des agences de voyages pour des circuits de quelques jours dans la ville.

À Montmartre, de nombreux bus déposent et récupèrent des touristes, souvent en double file. Julie Meynard, une riveraine, parle d'une 'invasion', et la mairie s'alarme des perturbations.

Près de chez elle, un bus bloque un passage piéton, empêchant l'accès à sa rue. Elle estime que cela illustre les problèmes causés par le tourisme excessif et a lancé une pétition en 2023 pour sensibiliser les autorités.

Elle évoque la pollution de l'air et visuelle, ainsi que les difficultés de circulation. Cet été, avec le retour des touristes, la mairie a signalé une surconcentration dans des quartiers comme Montmartre, près de la tour Eiffel, du Panthéon et des Champs-Élysées.

Frédéric Hocquard, adjoint au tourisme, estime qu'il faut réguler le nombre de visiteurs. En 2024, le Grand Paris a accueilli 36,3 millions de touristes. La mairie cible les autocars, avec 500 à 600 entrant chaque jour, causant une surcharge, et envisage de les interdire à terme.

Amende de 135 euros

Ces bus, majoritairement diesel, sont loués pour des tours. Mert Oz, un guide, explique qu'il est difficile d'utiliser les transports en commun avec un groupe, car il risque de perdre des personnes.

Aiden Zhang, une touriste, affirme qu'elle ne pourrait pas visiter seule. Les autocaristes défendent ce mode de transport, crucial pour l'économie touristique.

Ingrid Mareschal de la fédération des transports estime qu'il ne faut pas critiquer ces bus, car ils sont importants à l'étranger et génèrent des revenus significatifs.

Interdiction évitée

Selon elle, les nuisances sont dues à une réduction des places de stationnement par la mairie, forçant certains bus à ne pas respecter les règles. Exemple sur le boulevard Haussmann, un bus gêne une piste cyclable.

Un chauffeur a reçu une amende pour stationnement interdit. Ingrid Mareschal assure qu'avec une meilleure organisation, les autocars ne seraient plus problématiques.

Ce conflit n'est pas nouveau. Lors de la mise en place d'une zone à trafic limité, les autocars ont évité de justesse une interdiction totale dans certains arrondissements.