Exposer ses querelles publiquement peut conduire à un procès et à des sanctions coûteuses. Une Bernoise de 66 ans en a fait l'amère expérience après s'être violemment attaquée à une voisine.
Cette femme, manifestement hostile à une autre locataire de son immeuble, a placé un message insultant dans la buanderie. Elle y affirmait que sa voisine avait souillé ses sous-vêtements et «appartenait à la section fermée d’un asile psychiatrique». Un deuxième texte aggravait les choses : la même personne qualifiait sa cible de «rebut antisocial de l’humanité».
Diffamation et injure
La justice bernoise n'a pas révélé les motifs de cette animosité. Toutefois, la voisine visée a déposé plainte. Le ministère public a confirmé que ces écrits, accessibles à tous, nuisaient à sa réputation. Le second message bafouait aussi sa dignité et son droit au respect.
La sexagénaire a été reconnue coupable de diffamation et d’injure. Elle a reçu une peine pécuniaire conditionnelle de 16 jours-amende à 80 francs. Cette sanction ne s'appliquera que si elle récidive dans les deux ans. Par contre, elle a dû payer sans délai 320 francs d'amende et 300 francs pour les frais de justice.