Les autorités de l’État du Kerala, dans le sud de l’Inde, ont émis une alerte sanitaire après avoir enregistré une hausse du nombre de décès et d’infections, causés par une amibe «mangeuse de cerveau», qui ont doublé par rapport à l’an dernier.
Depuis le début de l’année, l’amibe «Naegleria fowleri», un organisme microscopique qui se plaît dans les eaux douces et chaudes des lacs et des rivières, est à l’origine de 19 décès et 72 cas d’infection, ont précisé les autorités sanitaires de cet État.
Au moins neuf personnes sont décédées et 24 infectées en septembre après avoir été infectées par cette amibe à l’origine, l’an passé, de la mort de neuf personnes et de 36 cas.
«Nous procédons à des tests à grande échelle», a déclaré à l’AFP le docteur Altaf Ali, qui fait partie d’une équipe mise en place par les autorités de cet État pour enrayer toute propagation. Le nombre de cas reste cependant faible à l’échelle de l’Inde, le pays le plus peuplé de la planète avec plus d’1,4 milliard d’habitants.
Les infections ne peuvent pas être transmises d’humain à humain, mais l’amibe pénètre dans le cerveau par le nez avec une eau souillée, provoquant dans les trois à sept jours de fortes migraines, une fièvre, un raidissement de la nuque et des vomissements, avant d’entraîner des vertiges, une léthargie, de la confusion et des hallucinations.
«Cette année, de nouveaux cas ont émergé à travers tout l’État contrairement aux années précédentes» où cela concernait des foyers précis, a souligné M. Ali. Depuis 1962, près de 500 cas ont été signalés à travers la planète, principalement aux États-Unis, en Inde, au Pakistan et en Australie.