Parée du diadème de Diana, la princesse Kate a charmé Trump

Le roi Charles III a mis jeudi soir les petits plats dans les grands pour un banquet d’État somptueux en l’honneur de Donald Trump, réunissant 160 invités autour de la famille royale au château de Windsor. Cette visite d’État est «l’un des plus grands honneurs de ma vie», a déclaré le républicain, placé à côté du monarque, en soulignant qu’il était le seul président américain à jamais avoir été invité deux fois pour une telle visite.

Donald Trump était placé au centre de la longue table de 47,3 mètres dressée sous les voûtes du hall St George, la salle de réception du château. Il était assis entre le roi Charles III et sa bru la princesse Catherine en robe dorée, dont il a une fois encore salué la beauté. La princesse de Galles portait une robe en dentelle couleur crème de la créatrice britannique Phillipa Lepley. Elle l'avait assortie au «Cambridge Lover's Knot», un diadème scintillant orné de perles faisant partie de ses bijoux préférés.

Créé à l'origine par Garrard pour la reine Mary en 1914 à partir de bijoux de la collection de la souveraine, ce diadème était également très apprécié de la princesse Diana. Après sa mort, il a été rendu à la reine Élisabeth II, qui le portait rarement, car il était réputé très lourd. En robe jaune ceinturée de rose, Melania Trump était assise à côté de la reine Camilla, vêtue de bleu. Un journal ukrainien, le «Kyiv Post», a voulu voir dans les choix de ces couleurs un subtil soutien à l’Ukraine.

Dans un discours sobre et court, le roi Charles III a salué l'«engagement personnel» de Donald Trump pour tenter de mettre fin aux conflits dans le monde. Il a aussi évoqué son sujet favori, la préservation de l’environnement pour les générations à venir. Trump, pourtant défenseur des énergies fossiles, a salué l’engagement du roi pour «restaurer la vie des rivières (...) et planter des arbres». Le magnat des médias Rupert Murdoch, 94 ans, figurait parmi les invités, en dépit du procès que lui a récemment intenté Trump, dont il était placé à bonne distance.

Le monde de la tech était largement représenté, avec notamment le directeur général d’Apple Tim Cook, celui d’OpenAI Sam Altman, Jensen Huang, dirigeant de Nvidia et Steve Schwarzman de Blackstone. La fille de Donald Trump Tiffany était la seule de ses cinq enfants à avoir fait le déplacement. Mais peu d’invités venaient du monde de la culture et du cinéma.

Les invités, dont le Premier ministre britannique Keir Starmer et le secrétaire d’État américain Marco Rubio, ont été régalés de panna cotta de cresson et œufs de caille sur sablé de parmesan, ballotine de poulet fermier en robe de courgettes avant une bombe glacée cardinal, crème glacée à la vanille avec un cœur de coulis de framboise. Le menu était en français, avec traduction en anglais. Le cognac servi après le dîner était de 1912, année de naissance de la mère écossaise de Donald Trump, et un cocktail «Transatlantic Whisky Sour» avait été créé pour l’occasion.