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Trump change de position sur la guerre en Ukraine

Le président américain Donald Trump a opéré un revirement soudain mardi, déclarant que l'Ukraine pourrait retrouver son territoire original dans le conflit avec la Russie.

Trump change de position sur la guerre en Ukraine
Le président américain Donald Trump s'exprime sur les résultats électoraux dans la East Room de la Maison Blanche à Washington, DC, en novembre XX 2020.

Mardi, Donald Trump a affirmé que l'Ukraine avait la capacité de reconquérir ses terres d'origine, et peut-être même de progresser davantage, face à la Russie, illustrant un changement rapide de sa part.

Cependant, le président américain n'a pas précisé le rôle que les États-Unis joueraient par la suite, que ce soit en imposant des sanctions à la Russie, en aidant Kiev ou en servant de médiateur. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a qualifié cette annonce de « grand tournant » lors d'une conférence de presse.

Sur son réseau Truth Social, Donald Trump a écrit que la Russie mène une guerre sans direction claire depuis trois ans et demi, une guerre qu'une véritable puissance militaire aurait gagnée en une semaine, comparant le pays de Vladimir Poutine à un tigre de papier.

Au début de l'année, Donald Trump avait sèchement dit à Volodymyr Zelensky qu'il « n'avait pas les cartes en main » dans ce conflit, déclenché en février 2022 par l'invasion russe.

Après sa rencontre mardi avec le chef d'État ukrainien à New York, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, le républicain estime désormais qu'avec du temps, de la patience et le soutien financier de l'Europe, en particulier de l'Otan, il est tout à fait possible de revenir aux frontières d'avant le conflit.

Les graves problèmes économiques de Poutine

Dans un long message, parfois répétitif et décousu, le président américain a encore jugé que Poutine et la Russie faisaient face à de gros problèmes économiques.

Il a conclu en souhaitant le meilleur aux deux pays, affirmant que les États-Unis continueraient à fournir des armes à l'Otan pour qu'elle en fasse ce qu'elle veut, sur un ton presque désinvolte.

En février, Donald Trump avait rudoyé Volodymyr Zelensky dans le Bureau ovale. Mardi, il l'a décrit comme un homme courageux qui se bat farouchement, exprimant son respect pour la résistance de l'Ukraine.

Le dirigeant américain s'est donné un mois pour décider s'il faisait confiance à Vladimir Poutine. Il n'a pas réussi à convaincre son homologue russe de mettre fin aux hostilités, malgré une rencontre en Alaska en août et plusieurs appels téléphoniques.

Lors d'une réunion avec le président français Emmanuel Macron, Donald Trump a constaté qu'il pensait que mettre fin à la guerre en Ukraine serait facile grâce à sa relation avec Poutine, mais que cette relation n'avait finalement aucune importance.

Montée des tensions

Dans une autre déclaration marquante, le président américain a estimé que les pays de l'Otan devraient abattre les appareils russes violant leur espace aérien, après trois incursions de drones ou avions de combat russes en moins de deux semaines.

Interrogé par une journaliste, le milliardaire a répondu oui, il pense que l'Otan devrait abattre les avions russes en cas d'intrusion. Avant cela, l'Allemagne avait mis en garde contre un piège de l'escalade tendu par la Russie.

Donald Trump a refusé de commenter en détail un survol de drones à Copenhague, qualifié de grave attaque par les autorités danoises. Le secrétaire général de l'Otan, Mark Rutte, a affirmé qu'il était trop tôt pour savoir si la Russie était impliquée.

Plus tôt, à la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU, le président américain avait accusé la Chine et l'Inde d'être les principaux bailleurs de fonds de Moscou via leurs achats de pétrole.

Il avait aussi demandé aux pays européens de cesser immédiatement leurs achats de pétrole russe. De son côté, Volodymyr Zelensky a déclaré au Conseil de sécurité de l'ONU que sans la Chine, la Russie de Poutine n'est rien, critiquant son silence et son manque d'action pour la paix.