Les relations complexes entre Trump et Poutine

Trump se présente comme un homme fort. Il voit cette même qualité chez Poutine.

Leur relation, avant leur rencontre en Alaska vendredi, repose sur deux egos marqués qui prétendent s'admirer. Ils ne sont pas réellement proches et cultivent le flou, chacun défendant ses intérêts.

Durant le premier mandat de Trump, leur entente était presque fraternelle. Mais au second mandat, elle s'est dégradée. Trump est en colère contre la guerre continue en Ukraine, qu'il juge absurde.

Vendredi, il veut tester le terrain. Il espère un dialogue utile avec Poutine et est prêt à lui dire d'arrêter le conflit.

Trump assure avoir toujours eu de bons rapports avec Poutine, qu'il qualifie d'intelligent. Il dit bien le connaître, bien qu'il l'ait aussi traité de fou pendant les bombardements en Ukraine. Poutine a salué la sincérité de Trump dans sa recherche de paix.

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Trump s'est nettement rapproché de Moscou et de son dirigeant, isolé internationalement depuis l'invasion de l'Ukraine.

Âgés de 79 et 72 ans, ils ont parlé 90 minutes au téléphone le 12 février. Ils ont montré de grandes ambitions pour renouveler leur lien. Ensuite, leurs principaux diplomates se sont rencontrés en Arabie saoudite.

Après des discussions sans résultat et les frappes russes persistantes, Trump est devenu impatient. Il s'est dit très déçu par Poutine, notant qu'il parle bien le jour mais bombarde la nuit.

Les deux dirigeants se sont rencontrés six fois, souvent en marge de sommets internationaux. Toutes ces réunions ont eu lieu durant le premier mandat de Trump.

Dans son livre 'War', Bob Woodward écrit que Trump et Poutine ont échangé sept fois entre 2021 et le retour de Trump. Le Kremlin a démenti.

Le 16 juillet 2018 à Helsinki reste une date clé. Là, ils ont tenu leur premier sommet direct et ont promis d'ouvrir une nouvelle page.

Trump a causé un scandale en croyant Poutine qui niait toute ingérence dans l'élection de 2016. Pourtant, le FBI et les agences américaines confirment cette manipulation.

Lors d'une conférence, il a déclaré : 'Poutine dit que ce n'est pas la Russie. Je ne vois pas pourquoi ce serait le cas.'

La sénatrice Jeanne Shaheen craint que Poutine ne voie ces rencontres comme une récompense, prolongeant la guerre au lieu de chercher la paix.

Leurs approches diffèrent radicalement : Trump mise sur des transactions rapides, tandis que Poutine pense à long terme, sûr du temps.