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Réforme de l'APG pour plus d'égalité dans l'armée suisse

Le gouvernement suisse envisage de modifier les règles de l'allocation perte de gain afin d'améliorer les indemnités pour les femmes et les employés à temps partiel dans les forces armées.

Réforme de l'APG pour plus d'égalité dans l'armée suisse
Actuellement, les soldats suisses perçoivent, en plus de leur paye, 80 % de leur revenu civil via l'APG. Ce système désavantage nettement les travailleurs à temps partiel, souvent des femmes, qui reçoivent uniquement le minimum légal, quel que soit leur grade. Cela peut rendre une carrière d'officier financièrement précaire.

Marcel Dobler, conseiller national PLR de Saint-Gall, décrit un « désavantage structurel ». Il estime que l'objectif de 10 % de femmes dans l'armée d'ici 2030 est inaccessible sans résoudre ce problème. Par une motion, il demande la suppression de ces obstacles. Le Conseil fédéral approuve et prévoit une révision dans le cadre de la « Stratégie Égalité 2030 » militaire.

L'armée risque de perdre des officiers talentueux et motivés

Cécile Klusák, sergente et rédactrice en chef de « Soldat Suisse », explique la situation. « Les carrières longues dans l'armée deviennent impossibles pour les personnes à temps partiel ou les parents. Cela entraîne la perte d'officiers compétents et dévoués, souvent des femmes. » Elle propose une augmentation de la paye minimale ou de la solde pour mieux reconnaître leur engagement.

Exemples concrets qui provoquent l'indignation

Au printemps, le cas d'une officière supérieure a suscité des débats. Malgré environ 1000 jours de service, cette mère gagnait presque comme un simple soldat. Un major avec un salaire médian de 85 000 francs reçoit environ 233 francs d'APG par jour. Cependant, une mère considérée inactive obtient le minimum, entre 110 et 138 francs.

Soutien politique étendu

La motion de Marcel Dobler est signée par des élus de tous partis. Fabian Molina, socialiste, rappelle que l'aspect financier seul ne suffit pas : « Il faut également combattre les agressions sexuelles et la culture machiste encore trop présente dans l'armée. »

La motion de Marcel Dobler est cosignée par des élus de tous les partis. Le socialiste Fabian Molina rappelle toutefois que l’argent ne suffira pas: «Il faut aussi lutter contre les agressions sexuelles et la culture machiste qui reste trop présente dans l’armée.»