Retard dans la réduction du bruit des places de tir militaires

Le temps imparti par la loi pour diminuer les nuisances sonores des terrains de tir de l'armée a expiré fin juillet. Pourtant, de nombreux emplacements ne sont toujours pas conformes.

Retard dans la réduction du bruit des places de tir militaires
Retard dans la réduction du bruit des places de tir militaires

Le ministère de la défense suisse n'a pu tenir l'échéance légale de fin juillet 2025 pour mettre aux normes tous les champs de tir bruyants. Sur les 120 sites, 46 avaient été jugés problématiques en 2014, mais seulement quatre ont été traités depuis. Le DDPS attribue cela à la complexité des travaux, à des changements d'utilisation et à un manque d'experts.

Depuis longtemps, l'armée déclare intégrer les questions sonores dans ses constructions. Cependant, une méthode pour calculer les dérangements n'a été élaborée qu'après 2010, quand un additif à la réglementation anti-bruit est entré en vigueur.

Un budget de 50 millions pour les dix prochaines années

Parmi les réalisations, le stand enterré 'La Tranchée' en Valais, ouvert en 2024, a réduit les nuisances locales. À Bôle dans le canton de Neuchâtel, des galeries insonorisées ont été ajoutées. Quatre autres chantiers sont actuellement en cours, tandis que la plupart restent en planification ou à l'étude.

Les dépenses prévues pour les cinq à dix années à venir approchent 50 millions de francs. Dans les zones très habitées, la situation est particulièrement complexe. Il faut évaluer si les solutions sont réalisables techniquement, abordables financièrement et adaptées à l'entraînement. Des options comme des vitres anti-bruit ou une réduction des tirs sont parfois envisagées.