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«Le vent, ça ne marche pas»: coup d'arrêt pour un mégaparc éolien

Le projet Revolution Wind, presque achevé, au large de la côte nord-est des tÉats-Unis, fait face à un arrêt des travaux pour des raisons de sécurité nationale.

«Le vent, ça ne marche pas»: coup d'arrêt pour un mégaparc éolien
L'installation éolienne est complète à 80 pourcent, mais les opérations sont actuellement bloquées.

Le gouvernement américain a ordonné vendredi l’arrêt des travaux sur un immense projet de parc éolien en mer au large de la côte nord-est, pourtant achevé à 80%. Il s’agit du dernier d’une série de coups d’arrêt imposés à des projets d’énergie éolienne par l’administration de Donald Trump, qui a déclaré jeudi que «le vent, ça ne marche pas».

Le projet Revolution Wind, dont la construction a démarré l’an dernier après avoir reçu toutes les autorisations nécessaires, doit alimenter plus de 350'000 foyers de l’Etat de Rhode Island, selon son constructeur, l’entreprise danoise d’énergie renouvelable Orsted.

Matthew Giacona, directeur du Bureau of Ocean Energy Management (BOEM) a publié une lettre vendredi ordonnant l'«arrêt de toute activité en cours» du projet pour permettre un examen. «En particulier, BOEM cherche à répondre à des inquiétudes concernant la protection d’intérêts de sécurité nationale aux Etats-Unis», selon cette lettre qui n’a pas donné d’autre précision.

«Vous ne pouvez pas reprendre les activités tant que BOEM n’aura pas terminé son examen.»

Matthew Giacona

Orsted a indiqué dans un communiqué que l’entreprise «évaluait toutes les options pour régler la question rapidement» dont le recours à «de possibles procédures légales». La ferme éolienne est achevée à 80%, avec 45 des 65 turbines prévues déjà installées, selon l’entreprise qui précise espérer terminer le projet à la fin de l’année prochaine.

Peu après son retour à la Maison-Blanche pour un second mandat en janvier, Donald Trump a signé une série de décrets mettant un coup d’arrêt à l’éolien. Parmi les mesures annoncées, il a imposé un gel des permis d’exploitation et des prêts fédéraux pour tout projet d’éolien en mer ou sur terre. «Nous n’allons pas faire le coup de l’éolien», a déclaré Trump en janvier, assurant que les turbines sont «laides», «bousillent le paysage» et «tuent les baleines».

Orsted, leader du développement d’énergie éolienne offshore, a annoncé lundi devoir lever 60 milliards de couronnes (7,6 milliards de francs) via une émission de titres, pour faire face aux conséquences des décisions américaines gelant les projets de parcs éoliens. Empire Wind, un autre gigantesque projet éolien offshore au large des côtes de New York, construit par le Norvégien Equinor, a été temporairement arrêté par l’administration Trump à la mi-avril.