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Jair Bolsonaro accuse la police de le démoraliser dans son procès

L'ancien président brésilien Jair Bolsonaro affirme que la police tente de le discréditer lors de son procès pour tentative de coup d'État, dans un contexte de tensions accrues.

Jair Bolsonaro accuse la police de le démoraliser dans son procès
La Cour suprême du Brésil débutera les discussions sur le jugement de M. Bolsonaro le 2 septembre.

Vendredi, la défense de Jair Bolsonaro a nié que l'ex-président ait violé les conditions de sa détention pendant son procès pour tentative de coup d'État et a accusé la police de vouloir le démoraliser, selon un document remis à la Cour suprême.

M. Bolsonaro est poursuivi pour une prétendue tentative de coup d'État après l'élection présidentielle de 2022, remportée par Luiz Inacio Lula da Silva. La Cour suprême du Brésil examinera son cas à partir du 2 septembre.

Début août, l'ancien président a été placé en résidence surveillée pour avoir enfreint l'interdiction de s'exprimer sur les réseaux sociaux.

Jeudi, la police brésilienne a demandé l'inculpation de Jair Bolsonaro et de son fils, qui réside aux États-Unis, pour « coercition » contre la justice, suspectés d'avoir tenté d'entraver les poursuites pour « coup d'État » contre l'ex-président d'extrême droite (2019-2022).

Dans un rapport, la police a estimé qu'Eduardo Bolsonaro et son père, qui finance son séjour aux États-Unis, ont agi pour « interférer dans la procédure pénale » et recommande de les inculper pour « coercition dans le processus judiciaire » et « abolition de l'État démocratique de droit ».

Ces deux infractions peuvent entraîner des peines de prison cumulées allant jusqu'à 12 ans.

La police a également indiqué avoir trouvé sur le téléphone de Jair Bolsonaro une « demande d'asile politique » de 33 pages adressée au président argentin Javier Milei, datée peu après le début de l'enquête, où il invoque une « persécution politique au Brésil ».

Les avocats de Bolsonaro ont affirmé que le rapport policier « semble être un instrument politique visant à démoraliser un ancien président, encore leader politique, en exposant sa vie privée et en l'accusant de faits graves et infondés ».

Ils ont ajouté : « L'objectif est la destruction. La démoralisation. En d'autres termes, c'est un ‹ lawfare › (guerre juridique) qui est en cours ».

Les avocats ont soutenu que M. Bolsonaro a respecté toutes les décisions judiciaires, y compris le port d'un bracelet électronique et la détention à domicile.

Ils ont affirmé qu'« une ébauche de demande d'asile au président argentin, datant de février 2024, ne peut être considérée comme un indice de fuite ».

Si condamné, Jair Bolsonaro risque jusqu'à 40 ans de prison. L'ancien président se déclare innocent et se dit « persécuté ».