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Refus de libération conditionnelle pour les frères Menendez

Vendredi, une commission américaine a rejeté la demande de libération sous condition des frères Menendez.

Refus de libération conditionnelle pour les frères Menendez
Erik Menendez participe à une visioconférence avec le bureau des libérations conditionnelles, dans la prison de San Diego, le 21 août 2025.

Une commission judiciaire américaine a estimé vendredi que les frères Menendez doivent rester incarcérés, rejetant leur demande de libération conditionnelle. Malgré leurs efforts de réhabilitation, ils sont célèbres pour avoir assassiné leurs parents riches en 1989.

La commission californienne a également refusé la libération de Lyle Menendez, après un refus similaire pour Erik. Un communiqué précise qu'ils pourront demander une nouvelle audition dans trois ans.

Condamnés à perpétuité pour le meurtre de leurs parents à coups de fusil dans leur maison de Beverly Hills, les frères Menendez sont parmi les prisonniers les plus médiatisés des États-Unis.

Un des premiers procès télévisés

Leur procès dans les années 1990 a été parmi les premiers diffusés à la télé. Récemment, une série et un documentaire Netflix ont remis leur affaire en avant.

Les accusations d'abus sexuels par leur père ont été reconsidérées avec le mouvement #MeToo. Après plus de 35 ans, une campagne en ligne demande leur libération, soutenue par des proches et des célébrités comme Kim Kardashian.

En mai, un juge a réduit leur sentence, les rendant admissibles à la libération. Cependant, la commission a estimé qu'ils représentaient toujours un danger public.

« Vous n'avez pas été un détenu exemplaire »

Il a cité sa consommation de drogues et d'alcool en prison jusqu'en 2013, l'usage de téléphones clandestins, et des allégations de services rendus à un gang il y a environ dix ans.

Leur comportement incohérent a été central lors de leurs procès dans les années 1990. Le parquet les accusait d'avoir tué leurs parents pour hériter de 14 millions de dollars.

Equipés de fusils, ils ont shooté leur père José Menendez cinq fois, incluant les genoux. Leur mère Kitty est morte en essayant de s'échapper.

Le procureur de Los Angeles approuve la détention d'Erik

Jeudi soir, le procureur Nathan Hochman a félicité la décision de garder Erik en prison, affirmant qu'elle rend justice à ses parents.

Un faux argument de légitime défense

Il a déclaré que pendant plus de trente ans, Erik et Lyle Menendez ont utilisé un faux argument de légitime défense, louant la commission pour ne pas avoir cédé à la pression.

Un avis favorable de la commission était vu comme leur meilleure chance de sortir de prison. Mais ce rejet n'épuise pas leurs recours. Le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, peut encore modifier leur peine.

Leur défense essaye aussi d'obtenir un nouveau procès, citant de nouveaux éléments : une lettre ancienne où Erik parle des abus de son père à un cousin avant le meurtre, et le témoignage d'un ancien chanteur qui dit avoir été drogué et violé par Jose Menendez dans les années 1980.

«Pendant plus de trois décennies, Erik et Lyle Menendez ont avancé un faux argument de légitime défense», a-t-il estimé, en applaudissant la commission «qui n’a pas cédé à la pression ou versé dans le spectacle public», malgré la médiatisation de l’affaire.

Un avis favorable de la commission était considéré comme la meilleure chance des frères Menendez de sortir de prison. Mais ce rejet n’épuise pas pour autant tous leurs recours. Le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, peut encore commuer leur peine.

Leur défense tente également d’obtenir un nouveau procès, en invoquant la découverte de nouveaux éléments ces dernières années: une ancienne lettre où Erik évoque les agressions sexuelles de son père à un cousin avant le meurtre, et le témoignage d’un ex-chanteur de boys band latino, qui explique avoir été drogué et violé par Jose Menendez dans les années 1980.