#}

Le sénateur Guerriau démissionne malgré les accusations de drogue

Joël Guerriau, sénateur accusé d'avoir drogué une députée, annonce sa démission en affirmant qu'elle n'est pas liée à l'affaire judiciaire.

Le sénateur Guerriau démissionne malgré les accusations de drogue
Joël Guerriau, sénateur, face à des accusations pour avoir ajouté de la MDMA pure à 91,1% dans une boisson (photo d'archive).

Joël Guerriau, soupçonné d'avoir drogué Sandrine Josso dans l'intention de la violer en 2023, quittera son mandat en octobre. Cette information a été confirmée par lui samedi, suite à un article de l'agence API News, liée à Ouest-France. Âgé de 67 ans, il partira du Sénat le 6 octobre 2025, selon API News, une agence nantaise spécialisée en économie.

D'après API News, Guerriau a validé sa décision dans une lettre aux maires, expliquant que son départ résulte d'un engagement pris lors des élections sénatoriales de 2023 et non de l'enquête judiciaire.

Un scénario qui ne trompe plus personne

Dans un message à l'AFP, Guerriau a rappelé qu'il s'était engagé à ne servir que deux ans de son mandat, élu en 2023, pour laisser sa place à Marie-Pierre Guérin, maire de La Meilleraye-de-Bretagne, afin de renforcer la représentation rurale au Sénat.

Sandrine Josso, députée MoDem, a réagi avec indignation, qualifiant l'annonce de dégoûtante et estimant que Guerriau minimise la gravité de l'affaire en la présentant comme un choix personnel.

Josso a ajouté que ce scénario est évident, l'accusé contrôlant le timing et le récit pour une retraite stratégique avant son procès, après avoir profité des privilèges de sa fonction.

Procès à venir

Guerriau sera jugé à Paris pour avoir mélangé de la MDMA à 91,1% de pureté dans du champagne, intentionnellement pour faciliter un viol ou une agression sexuelle, selon les juges. Il est aussi accusé de possession de stupéfiants.

Suspendu par son parti Horizons et son groupe Les Indépendants, Guerriau, sénateur depuis 2011, refusait initialement de démissionner avant un verdict, mais s'est mis à l'écart des travaux parlementaires. En juillet, le président du Sénat a envisagé des sanctions disciplinaires via le comité de déontologie.