Un projet pilote du département d’État, annoncé lundi, pourrait exiger jusqu'à 15 000 dollars de caution de certains étrangers demandant un visa pour les États-Unis.
Cette décision sera publiée mardi et entrera en vigueur après 15 jours. Elle s'aligne sur les efforts de l'administration Trump contre l'immigration illégale, visant à empêcher les détenteurs de visas de rester au-delà de la durée autorisée.
Le programme pilote durera 12 mois et touchera les voyages touristiques et d'affaires. Un porte-parole affirme qu'il «renforce la détermination de l'administration Trump à appliquer les lois d'immigration et à protéger la sécurité nationale».
Les personnes concernées sont originaires de pays avec des taux élevés de séjour prolongé ou dont les données de vérification sont insuffisantes, selon l'évaluation des agents consulaires.
Aucune liste n'est divulguée.
Environ 500 000 personnes ont dépassé leur séjour autorisé aux États-Unis durant l'exercice fiscal 2023. Le département d’État n'a pas nommé les pays ciblés, mais près de 40 nations, surtout européennes, profitent d'une exemption de visa pour des séjours de 90 jours maximum.
Ces derniers mois, le président américain a durci les conditions de visa pour plusieurs pays, notamment africains, dans le cadre d'une offensive anti-immigration. Lundi, les États-Unis ont suspendu les visas pour les Burundais, citant des «violations répétées» par les ressortissants de ce pays pauvre.
Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump a priorisé la lutte contre l'immigration clandestine. Fin juillet, Human Rights Watch avait critiqué les conditions «dégradantes et déshumanisantes» dans des centres de détention pour migrants.