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La classe moyenne suisse et les dépenses de santé

La Neue Zürcher Zeitung présente des données qui remettent en cause l'idée que la classe moyenne est fortement touchée par les coûts de santé.

La classe moyenne suisse et les dépenses de santé
Les primes d'assurance maladie ont un poids limité dans le budget des ménages, selon la NZZ.

Mardi, la Confédération annoncera la hausse des primes maladie pour l'année prochaine. Les estimations prévoient une augmentation de 4% à 5% en 2026. La NZZ am Sonntag estime que cela ne devrait pas inquiéter la classe moyenne, en présentant des chiffres qui contredisent l'impact des hausses de primes sur les revenus moyens.

Le journal critique le Parti socialiste et son initiative pour faire payer plus les riches et offrir une assurance gratuite aux moins de 18 ans. La NZZ note que la gauche répète un discours sur l'appauvrissement de la classe moyenne et la nécessité d'aide de l'État.

Le taux d'épargne des Suisses a augmenté

La NZZ reconnaît que les primes d'assurance de base ont augmenté de 83% depuis 2005, sans hausse équivalente des salaires. Mais elle juge ces chiffres trompeurs, s'appuyant sur une enquête de la Confédération analysée par Felix Schneuwly. En considérant les dépenses totales de santé, la situation apparaît moins grave.

La part des frais de santé dans le budget des ménages est restée stable sur 20 ans, passant de 11,1% en 2003 à 11,3% en 2022. Felix Schneuwly explique que comparer les pourcentages est une erreur ; avec une hausse de prime de 158 francs, les Suisses disposaient de 1376 francs de plus par mois, laissant 1218 francs supplémentaires. L'économiste Pius Gyger confirme que le taux d'épargne est passé de 10% à 15%, indiquant moins de pression budgétaire.