Israël envisage une nouvelle offensive à Gaza pour libérer les otages

Alors que 49 otages israéliens sont encore captifs, les forces militaires pourraient attaquer des régions de Gaza précédemment préservées.

Israël envisage une nouvelle offensive à Gaza pour libérer les otages
Benjamin Netanyahou, Premier ministre israélien, à Jérusalem, le 27 juillet 2025.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a affirmé qu'Israël doit anéantir entièrement le Hamas à Gaza pour obtenir la libération des otages. Il a organisé mardi une réunion de sécurité sur la prochaine étape du conflit, qui semble proche.

Lors d'une visite militaire, Netanyahou a déclaré : 'Nous devons écraser complètement l'ennemi à Gaza, libérer tous les otages et garantir que Gaza ne menace plus Israël. Aucune de ces missions ne sera abandonnée.'

Plus tard dans la journée, son bureau a indiqué qu'il a tenu une réunion de sécurité restreinte de près de trois heures. Le chef de l'armée y a présenté les options pour continuer les opérations à Gaza.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a tenu mardi une session sur les otages israéliens à Gaza, initiée par Israël pour placer ce sujet au centre des discussions mondiales. Un haut responsable de l'ONU, Miroslav Jenca, a averti qu'un élargissement des opérations israéliennes aurait des conséquences désastreuses.

Intensification du conflit

Les médias israéliens, citant des sources anonymes, prédisent tous une escalade des actions dans le territoire palestinien. La radio Kan rapporte que Netanyahou souhaite que l'armée prenne le contrôle de toute la bande de Gaza. Des ministres ont confirmé qu'il a décidé d'étendre les combats aux zones où des otages pourraient être retenus.

Selon le journal Maariv, cette décision majeure signifie que l'armée va commencer à combattre dans des régions évitées ces derniers mois, comme des lieux de détention potentielle des otages, des camps de déplacés ou des zones très peuplées.

Des médias spéculent sur une éventuelle opposition du chef d'état-major Eyal Zamir. Le bureau du Premier ministre a cependant affirmé après la réunion que Tsahal est prêt à exécuter toute décision gouvernementale.

Situation des otages

Les Israéliens s'inquiètent pour les 49 otages encore détenus à Gaza, dont 27 déclarés morts par l'armée. Sur le plan international, des critiques croissantes dénoncent la souffrance des plus de deux millions de Palestiniens, menacés de famine selon l'ONU. Un responsable du Hamas, Hossam Badrane, a commenté à l'AFP que la responsabilité incombe à Israël et aux Américains, affirmant que le mouvement veut arrêter la guerre et la famine.

«Les médiateurs sont toujours en contact avec nous, mais jusqu’à présent, il n’y a (…) aucun développement concernant la reprise des négociations»

Hossam Badrane, dirigeant politique du Hamas

Le Comité international de la Croix-Rouge a annoncé mardi être prêt à apporter aux otages des médicaments, de la nourriture et des nouvelles familiales. Il a rappelé qu'il maintient un dialogue constant avec toutes les parties mais ne participe pas aux négociations.

Demandes de dissolution de la GHF

Mardi matin, le Cogat, organe israélien chargé de l'administration civile à Gaza, a de nouveau autorisé l'entrée partielle de marchandises privées de manière contrôlée et progressive. Ceci vise à augmenter l'aide tout en réduisant la dépendance envers l'ONU et les organisations internationales.

Des experts de l'ONU ont appelé mardi à la dissolution immédiate de la Fondation humanitaire pour Gaza (GHF), soutenue par Israël et les États-Unis, qui distribue de l'aide depuis mai. Ils estiment que la GHF illustre comment l'aide humanitaire peut être exploitée à des fins militaires et politiques secrètes, en violation du droit international, en pointant les liens entre les renseignements israéliens, des entrepreneurs américains et des entités non gouvernementales ambiguës.