Vendredi, la présidente du Pérou Dina Boluarte a visité l'île Santa Rosa. Elle a dit qu'elle ne céderait aucun morceau de ce territoire revendiqué par la Colombie sur l'Amazone. 'Chineria et Santa Rosa sont péruviennes comme les pommes de terre et le Machu Picchu', a-t-elle annoncé à la télévision depuis la place centrale de l'île, éloignée de Lima. 'Nous ne donnerons pas un centimètre de notre sol', a-t-elle répété avec des officiers militaires.

Le différend entre les deux pays porte sur la frontière amazonienne, où le fleuve change souvent de cours et crée des îles nouvelles. Le Pérou affirme que Santa Rosa est née du recul des eaux et prolonge Chineria, une île péruvienne. Selon Lima, ses près de 3000 habitants sont péruviens.
La situation s'envenime
Dina Boluarte accuse le président colombien Gustavo Petro d'envoyer des messages et de poser des gestes nuisibles à l'amitié des deux nations. Devant elle, des résidents ont scandé 'Pérou! Pérou! Pérou!'. Chineria se trouve au nord-est du Pérou, près du croisement des frontières avec la Colombie et le Brésil.
Le Pérou soutient que sa limite avec la Colombie fut fixée par des traités internationaux il y a cent ans. Bogota rétorque que l'île est apparue après et n'a jamais été attribuée. Le litige a commencé en 2024 quand Lima a protesté après qu'un responsable colombien ait qualifié la présence péruvienne d'occupation illégale.
Les tensions ont augmenté la semaine dernière. Gustavo Petro a contesté la souveraineté péruvienne sur l'île, et un avion militaire colombien l'a survolée. Mardi, la police péruvienne a arrêté deux arpenteurs colombiens pour atteinte à la souveraineté nationale, ce qui a déclenché une nouvelle plainte de Bogota.