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Alcaraz prive Sinner du doublé et lui reprend le trône mondial

L'Espagnol s'est imposé dimanche en finale du Grand Chelem américain face à l'Italien, qu'il prive du doublé et qu'il détrône au sommet du classement ATP.

Alcaraz prive Sinner du doublé et lui reprend le trône mondial
Carlos Alcaraz décroche son sixième titre en Grand Chelem, le deuxième cette année après Roland-Garros.

Une revanche en forme d'apothéose: l'Espagnol Carlos Alcaraz a vengé sa défaite de Wimbledon en privant dimanche Jannik Sinner d'un deuxième titre d'affilée à l'US Open. Un sixième titre en Grand Chelem qui lui permet de chiper la première place mondiale à son grand rival. Sous les yeux du président des États-Unis Donald Trump, premier chef d'État américain en exercice à assister à une finale à Flushing Meadows depuis Bill Clinton en 2000, le Murcien de 22 ans l'a emporté 6-2, 3-6, 6-1, 6-4.

Accroupi sur sa raquette une fois la balle de match passée, Alcaraz a partagé une accolade chaleureuse avec son adversaire au filet avant de célébrer sa victoire avec son désormais traditionnel swing de golfeur, réalisé cette fois en direction de Donald Trump, féru comme lui de la petite balle blanche.

«Depuis les premiers tours jusqu'à la fin du tournoi, c'est le meilleur tournoi que j'aie jamais joué», a jugé Alcaraz devant la presse. «Mon niveau a été très constant pendant le tournoi», une nouveauté chez lui dont il s'est dit «fier».

«Il a mieux joué que moi», a reconnu sans ambages Jannik Sinner devant la presse, regrettant d'avoir été «très prévisible» dimanche. «À partir de maintenant, je vais essayer de faire quelques changements, d'être un joueur un peu plus imprévisible, quitte à perdre certains matches», a poursuivi le roi déchu du circuit, qui souhaite notamment travailler sur son service.

Félicité par Rafael Nadal

Entraîneur d'Alcaraz, l'ex-No 1 mondial Juan Carlos Ferrero a savouré une performance «parfaite». «Il ne me dit pas très souvent que j'ai joué à la perfection», s'est amusé son poulain. «Mais il a raison [...] si je veux battre Jannik, je dois jouer à la perfection», a souri le gagnant du tournoi, qui mène désormais 10 victoires à 5 dans ses duels avec Sinner.

Parmi les glorieux anciens du tennis, le vainqueur de l'US Open a reçu sur X les félicitations de Rod Laver et Billie Jean King. «Félicitations pour tout le travail qui se cache derrière cette grande saison», a pour sa part réagi Rafael Nadal, vainqueur de 22 titres du Grand Chelem.

Comme en 2024, les deux rois du circuit ATP concluront la saison avec chacun deux titres du Grand Chelem: l'Open d'Australie et Wimbledon pour l'Italien de 24 ans, Roland-Garros et l'US Open pour son cadet.

Donald Trump retarde le début de match

La finale n'a pas atteint les mêmes sommets d'intensité qu'à Paris, où le magicien d'El Palmar avait sauvé trois balles de match contre son meilleur ennemi pour arracher une deuxième Coupe des Mousquetaires d'affilée. Mais les spectateurs du court Arthur-Ashe ont tout de même eu droit à leur lot de duels de fond de court et de batailles d'amorties. Le plus célèbre d'entre eux, arrivé vers 13h45 avec sa caractéristique cravate rouge, a d'abord été accueilli par un mélange de sifflets et d'applaudissements, couverts par la musique d'un stade encore aux trois-quarts vide. Les mesures de sécurité renforcées liées à la visite présidentielle ont en effet retardé l'entrée des spectateurs dans le stade et décalé le début du match d'une bonne trentaine de minutes.

Les tribunes du Central se sont peu à peu remplies et Donald Trump s'est fait brièvement siffler par une partie de la foule à la fin du premier set, quand son visage a été projeté sur les écrans géants du stade. Mais on pouvait également entendre quelques applaudissements et le président a volontiers signé quelques casquettes tendues par des spectateurs une fois le match achevé.

Pour le reste, c'est bien le tennis qui était à l'honneur dimanche à New York, à l'occasion de cette troisième finale de Grand Chelem de l'année entre les deux mêmes joueurs, une première depuis le début de l'ère professionnelle en 1968.

Alcaraz a entamé la partie le couteau entre les dents, breakant deux fois Sinner pour s'adjuger la première manche en moins de quarante minutes. Invaincu depuis l'US Open 2023 sur dur en Grand Chelem, le désormais ancien patron du circuit a réagi en champion pour gagner le deuxième acte, mais n'a ensuite rien pu faire face à un Alcaraz aérien sous le toit du Central, fermé après les averses du début de journée.