Une leçon de Duolingo s’en prend à l'auteure de «Harry Potter»

Vous connaissez sans doute Duolingo, l’application d’apprentissage des langues utilisée par des millions de personnes à travers le monde. Le principe est simple: l’utilisateur doit répondre à des exercices avec des mots choisis par l’application.

Mais récemment, la célèbre plateforme s’est illustrée avec une leçon d’allemand pour le moins inattendue. À la question «Aimez-vous les livres avec Harry Potter comme personnage?», la seule réponse acceptée était: «Oui, mais à mon avis, l’auteure est méchante.»

C’est la journaliste britannique Gaby Koppel, en plein apprentissage de l’allemand, qui est tombée par hasard sur cette phrase. Stupéfaite, elle a réagi sur X: «Honte à vous, Duolingo. J’apprends l’allemand et je tombe sur cette phrase. À quel point faut-il être woke pour intégrer cette idéologie dans un cours de langue?»

Face au tollé, l’application a présenté ses excuses à J. K. Rowling et a promis de supprimer la phrase incriminée. Sur son blog, la plateforme explique sa démarche: «Duolingo accorde une grande importance à la diversité et à la représentation.»

Ses personnages animés, comme les hiboux qui accompagnent les leçons, sont ainsi pensés pour représenter différentes identités, y compris LGBTQIA+.

Une approche qui ne séduit pas tout le monde: «Merci, mais je passe. S’il vous plaît, ne devenez pas politiques», a réagi un autre utilisateur sur X.

Pour la journaliste britannique, J. K. Rowling est la «première et unique personne réelle» critiquée dans l’application. «Pas Poutine, pas les ayatollahs – mais quelqu’un qui a une position critique sur le genre», souligne-t-elle dans le «Telegraph».

Depuis plusieurs années, l’auteure de «Harry Potter» fait polémique avec ses déclarations sur les droits des personnes transgenres. Récemment, elle a encore soutenu l’écrivain John Boyne, retiré d’une liste de prix littéraires LGBT en raison de ses positions. Rowling a qualifié ses détracteurs de «tyrans bornés».

En avril dernier, elle célébrait sur son méga-yacht le jugement de la Cour suprême britannique définissant les «femmes de naissance» comme des femmes. Elle avait d’ailleurs soutenu financièrement l’organisation féministe à l’origine de l’affaire.

Depuis l’adoption en 2018 d’une loi écossaise reconnaissant les femmes transgenres comme «femmes» dans tous les domaines de la vie, Rowling a fait de la défense des droits des femmes, opposés selon elle aux revendications transgenres, son principal combat.