Un club amateur de football genevois saisit le TAS pour un litige de relégation

Nicolas Hervieu-Causse, président du club de Meinier (GE), affirme que les organisations ne peuvent ignorer les règlements sous prétexte que c'est du sport amateur. Il a saisi le Tribunal arbitral du sport (TAS), habituellement sollicité pour des litiges coûteux, pour un différend dans les championnats féminins locaux.

En mai, lors d'un match en 3e ligue interrégionale, Meinier a obtenu un nul 2-2 contre Lausanne Nord Academy 2. Pour éviter la relégation, Meinier devait gagner. Le système informatique de l'ACVF a révélé une anomalie : une joueuse de Lausanne, interdite de participer, était présente. Elle avait disputé six rencontres avec l'équipe première, dépassant la limite de quatre.

Si un joueur ne participe pas, l'arbitre doit indiquer « Aucun engagement » dans le rapport, ce qui ajoute un astérisque à son nom sur le site de l'ACVF. Pour les matches concernés, aucun astérisque n'apparaissait pour cette joueuse. Le président genevois conclut qu'elle a joué et a été alignée illégalement en mai. Il demande donc la défaite de Lausanne et le maintien de Meinier.

Lausanne rejette ces arguments. Selon eux, l'arbitre a omis de cocher la case et le club n'a pas signalé l'erreur. L'ACVF soutient cette position, n'étant pas convaincue qu'au niveau amateur, les clubs doivent vérifier chaque rapport ou anticiper des problèmes futurs. En se basant sur la liste des changements, où la joueuse ne figurait pas, l'association appuie Lausanne.

Nicolas Hervieu-Causse exprime son mécontentement. Il souligne que les rapports servent à consigner les faits par écrit. Non contestés dans les délais, ils sont définitifs. Il juge l'analyse de l'ACVF scandaleuse car elle établit une distinction entre football professionnel et amateur, suggérant que les règles ne s'appliquent pas à ce dernier. La saisine du TAS vise uniquement à faire respecter les règlements.