Mardi, en marge d'une conférence de presse à Zurich, Sergio Ermotti a contredit les spéculations insistantes sur un déménagement du siège d'UBS vers les États-Unis.
Il a affirmé : « Nous n'avons jamais envisagé de quitter la Suisse. Ce ne sont que des suppositions. Aucun de nous, moi ou le président, n'a proféré de telles menaces. » Il a reconnu que certains investisseurs avaient soulevé cette idée, mais a insisté : « Pas la banque en elle-même. » Il a souligné que l'objectif principal d'UBS est « de rendre la Suisse compétitive mondialement dans le secteur bancaire ».
Débat sur les fonds propres
Des rumeurs circulent depuis un article de Bloomberg repris par «Blick» en septembre, évoquant un possible départ d'UBS pour les États-Unis. La première banque suisse envisagerait cette option car le gouvernement pourrait l'obliger à accroître drastiquement ses capitaux pour renforcer sa solidité. En décembre, la commission d'enquête parlementaire (CEP) avait mis en lumière dans son rapport que la chute de Credit Suisse était due en grande partie à des fonds propres insuffisants de la banque mère et de ses filiales.
Si les intentions de Berne aboutissent, UBS devrait ajouter entre 15 et 25 milliards à ses capitaux. La banque exprime son opposition, jugeant que cette mesure la désavantagerait injustement et réduirait sa compétitivité internationale. « Notre avis reste inchangé : nous cherchons une approche équilibrée pour demeurer une banque mondiale compétitive, basée en Suisse », a indiqué Sergio Ermotti.