Simon Ehammer a «changé de statut»

Le décathlète thurgovien de 25 ans s'est marié et sa vie n'a pas évolué. Il espère s'envoler en longueur à Lausanne mercredi, direction Tokyo.

Simon Ehammer a «changé de statut»
Plus vite, plus haut, plus loin...

«Je me suis marié récemment, mais finalement, pas grand-chose n'a changé dans ma vie de tous les jours, a apprécié celui qui sautera en longueur mercredi soir à la Pontaise. En 2024, les Jeux olympiques ont été mon grand moment sportif de l'année et le mariage récent a été mon highlight privé. Après, la vie est toujours la même! Il faut dire que je suis chanceux de vivre dans mon coin de Suisse. Les gens ne m'embêtent pas dans la rue pour un selfie ou un autographe. Ils me disent juste bonjour et c'est cool de pouvoir vivre encore comme ça.»

Simon Ehammer est une star de l'athlétisme et la quiétude helvétique lui sied à ravir. Le décathlète peut progresser tranquillement dans toutes les disciplines des Travaux d'Hercule sur les stades, avec forcément quelques préférences dans le catalogue. «Je les aime à peu près toutes, a-t-il souri à Ouchy, avec Athletissima dans le viseur. Mais ce sont forcément les sauts qui sont les plus funs.» Ça tombe bien, à Lausanne comme aux Mondiaux, il s'alignera en saut en longueur. Et il compte bien marquer les esprits dès ce mercredi.

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«C'est fou, mais je n'ai jamais sauté au-delà des huit mètres lors d'une compétition disputée en Suisse. Que ce soit à Lausanne ou à Zurich. Et c'est un gros problème!», a-t-il expliqué pour imager sa motivation en vue du meeting dans la capitale olympique. «J'aimerais aller loin à la Pontaise, aussi parce que la liste de départ sera quasiment la même qu'à Tokyo, pour les Championnats du monde. J'aimerais montrer aux gars que je suis fort avant les Mondiaux de Tokyo.»

L'athlète de Stein était en conférence de presse mardi au côté de la sauteuse en hauteur Yaroslava Mahuchikh et il peut s'en inspirer. «Oui, parce que je suis un peu déçu que mon record personnel en hauteur soit plus bas que le sien (ndlr: 2,04 m contre 2,10 m), a-t-il rigolé en évoquant la recordwoman ukrainienne. J'ai beaucoup à apprendre d'elle. Je me suis dernièrement entraîné avec certaines de ses compatriotes et elles m'ont donné une ou deux clés pour aller plus haut...» Ensuite, il suffira d'aller encore plus vite et Pierre de Coubertin sera fier de lui.

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