L'espèce invasive de moustique tigre a été signalée pour la première fois dans le canton de Fribourg. Le 25 août, un adulte a été identifié à Chénens grâce à un signalement sur la plateforme moustiques-suisse.ch. Le lendemain, une autre détection a confirmé sa présence. Les autorités ont rapidement utilisé un larvicide nommé VectoMax, appliqué par le Service des forêts et de la nature avec l'aide d'experts romands. Ce produit agit de manière ciblée en empêchant le développement des larves sans nuire à l'environnement.
Bien que cet insecte puisse transmettre des maladies comme la dengue, le chikungunya ou le Zika, aucun cas de transmission locale n'a été enregistré en Suisse. Jusqu'à présent, seules des personnes revenant de voyages à l'étranger ont été infectées. Les moustiques trouvés à Chénens n'ont provoqué aucune maladie. Cependant, il faut rester vigilant car une fois installé, il est difficile de l'éliminer.
Mesures à prendre pour limiter sa propagation
Les autorités de Fribourg demandent aux habitants de collaborer. Deux actions simples aident à ralentir son expansion : supprimer les petites accumulations d'eau stagnante (comme les soucoupes de pots, vieux pneus, arrosoirs, fissures ou récipients abandonnés) et signaler tout moustique actif pendant la journée sur moustiques-suisse.ch.
Si une détection est confirmée, la commune peut mettre en place une surveillance et lancer un nouveau traitement. Un groupe de travail comprenant des services de l'État, des experts et des représentants communaux a été créé cette année pour suivre l'évolution du moustique tigre et préparer un plan d'action cantonal. Plus d'informations sont disponibles sur le site de l'État de Fribourg.
Il est à noter que le moustique tigre est apparu pour la première fois en Suisse au Tessin en 2003. Depuis, il se répand en Suisse romande, affectant Vaud, Genève et le Valais. Les zones situées en dessous de 800 mètres d'altitude sont principalement touchées.