Mark Warren n'est pas près d'oublier le passage de la délégation russe près de chez lui, à Anchorage (Alaska). Une semaine avant le sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine, cet ancien inspecteur des pompiers à la retraite se promenait sur sa moto Ural (ndlr, un modèle russe avec side-car) quand il a croisé une équipe de télévision russe, qui a souhaité l'interviewer. Le retraité s'est alors plaint du coût élevé des réparations en raison de la rareté des pièces, la chaîne de production étant désormais en Ukraine.
«C'est devenu viral, c'était la folie, et je n'ai aucune idée de pourquoi, parce que je suis vraiment un mec super normal», raconte Mark à KTUU. Deux jours avant l'arrivée du président russe en Alaska, l'habitant a reçu une lettre l'informant qu'il allait recevoir une nouvelle moto, via l'ambassade de Russie aux États-Unis, de la part de Vladimir Poutine. Le retraité a bien évidemment cru à une blague. Et puis, au lendemain du sommet, il a eu un appel: Mark était prié de venir retirer son cadeau dans un hôtel de la région.
Lorsque l'Américain est arrivé sur les lieux avec sa femme, six hommes – supposément des Russes – se tenaient près d'une moto flambant neuve. «Je suis resté bouche bée. Je me suis dit: "Vous vous moquez de moi, là"», raconte Mark. En échange, le retraité a simplement dû prendre la pose et donné une interview.
Warren a accepté ce cadeau lunaire, non sans une certaine appréhension. «Je ne veux pas qu'une bande de rageux s'en prenne à moi parce que j'ai reçu une moto russe... Je ne veux pas cela pour ma famille», confie-t-il. L'ex-pompier n'a toujours pas très bien compris ce qui lui est arrivé, qualifiant cette histoire d'«improbable» et de «très étrange». Il ajoute que selon les papiers de la moto, celle-ci serait sortie de l'usine le 12 août, ce qui en fait un cadeau de toute première fraîcheur.