Les têtes de cochon déposées devant des mosquées en région parisienne l’ont été par des «personnes de nationalité étrangère qui ont aussitôt quitté le territoire», a indiqué mercredi le Parquet de Paris, dénonçant «une volonté manifeste de provoquer le trouble au sein de la nation».
Selon le Parquet, sollicité par l’AFP après une information de BFMTV, «un agriculteur normand s’est manifesté auprès des enquêteurs pour signaler que deux personnes étaient venues lui acheter une dizaine de têtes de cochon», avec un véhicule «dont la plaque d’immatriculation serait serbe».
Véhicule immatriculé en Serbie identifié
«Les recherches en matière de vidéo-protection ont établi que c’est avec ce même véhicule que ces personnes sont arrivées à Paris, près (du quartier) Oberkampf, dans la nuit de lundi 8 à mardi 9 septembre», a expliqué le Ministère public. Il a précisé que les images avaient «également montré deux hommes déposer les têtes devant un certain nombre de mosquées». Ces individus «sont susceptibles d’avoir utilisé une ligne de téléphone croate, dont le suivi atteste d’un franchissement de la frontière franco-belge dès le mardi matin, après la commission des faits», a encore indiqué le Parquet.
Neuf têtes de porc, animal considéré comme impur par l’islam, ont été découvertes mardi matin devant des mosquées de la capitale et de la région parisienne, suscitant des réactions indignées. Ces têtes de porc ont notamment été découvertes à Paris, devant des mosquées des 15e, 18e et 20e arrondissements, ainsi que devant l’entrée de la mosquée Islah à Montreuil (Seine-Saint-Denis) et à Montrouge, Malakoff (Hauts-de-Seine) et Gentilly (Val-de-Marne).
Le préfet de police, Laurent Nuñez, avait dans la foulée évoqué de possibles «actions d’ingérence étrangère». Il faisait référence à de précédentes affaires, attribuées à de possibles ingérences étrangères, dont les tags d’étoiles de David dans Paris à l’automne 2023 ou de mains rouges sur le Mémorial de la Shoah en mai 2024.