Les États-Unis augmentent la prime pour l'arrestation de Maduro

Les États-Unis proposent désormais 50 millions de dollars pour capturer le président vénézuélien.

Les États-Unis augmentent la prime pour l'arrestation de Maduro
Nicolas Maduro, président du Venezuela, à Caracas en juillet 2025.

Jeudi, les États-Unis ont annoncé doubler à 50 millions de dollars la récompense pour l'arrestation de Nicolas Maduro. Ce dirigeant vénézuélien est inculpé de trafic de drogue par la justice américaine. En janvier, sous Joe Biden, ils avaient refusé de reconnaître sa réélection.

Sur le réseau X, la ministre de la Justice Pam Bondi a déclaré : 'Aujourd’hui, nous offrons 50 millions de dollars pour des informations menant à l’interpellation de Nicolas Maduro.' La prime précédente était de 25 millions de dollars.

Le 10 janvier, peu avant l'investiture de Donald Trump, le gouvernement Biden avait dénoncé l'investiture de Maduro comme 'simulacre' et 'illégitime'. Maduro avait été réélu six mois plus tôt.

Antony Blinken, alors secrétaire d’État, et le Trésor américain avaient alors imposé de nouvelles sanctions au Venezuela. Ils avaient aussi augmenté la récompense de 15 à 25 millions de dollars pour traduire Maduro en justice.

Washington affirmait que Maduro avait 'clairement perdu l’élection présidentielle de 2024 et n’avait pas le droit d’être président'.

Trafic de drogue et corruption

Maduro, soutenu par l'armée, a prêté serment pour un troisième mandat. L'opposition a qualifié cette cérémonie de 'coup d’État' et revendique la victoire électorale.

La prime de 50 millions concerne toujours l'arrestation de Maduro et de son ministre de l’Intérieur. Ils doivent être jugés pour 'trafic de drogue et corruption'. Ces accusations datent de 2020, sous Donald Trump, et incluent du 'narco-trafic' international.

Le ministère de la Justice et le parquet fédéral de New York accusent Maduro de diriger un cartel. Celui-ci aurait envoyé des centaines de tonnes de drogue aux États-Unis sur vingt ans, pour des centaines de millions de dollars. Ils ont déjà condamné d'autres ex-dirigeants latino-américains.

Les autorités américaines suspectent ce cartel d’avoir collaboré avec les Farc de Colombie, considérés comme 'terroristes'. Pam Bondi l’a répété jeudi sur les réseaux sociaux. Elle accuse aussi Maduro de liens avec le gang Tren de Aragua et le cartel Sinaloa du Mexique.