Le chef de l'opposition tchèque frappé à la tête avec une béquille lors d'un rassemblement

Le chef de l'opposition tchèque et ancien premier ministre Andrej Babis a été frappé à la tête avec une béquille métallique lors d'un meeting électoral.

Il a été transporté à l'hôpital pour y subir des examens et a quitté l'hôpital peu après. Une femme, qui n'a pas été identifiée, a également été soignée à l'hôpital à la suite du même incident.

L'agresseur a été arrêté par la police. Son mobile n'est pas clair.

L'attaque contre Babis a été largement condamnée, mais son parti a accusé le gouvernement d'avoir mené une campagne de haine "sur des panneaux d'affichage et dans les médias sociaux".

L'incident s'est produit lors d'un rassemblement à Dobrá, à quelque 376 km à l'est de la capitale, Prague.

Son collègue Aleš Juchelka, qui était avec Babis lors du rassemblement, a déclaré que le chef du parti ANO (Oui) avait été frappé à la tête à plusieurs reprises.

Il a été transporté en voiture à l'hôpital où, après avoir effectué un scanner, les médecins l'ont laissé sortir.

La police tchèque a indiqué dans une brève déclaration sur X que le suspect avait été arrêté par des agents présents au rassemblement "immédiatement après l'attaque". Elle a précisé que l'affaire faisait l'objet d'une enquête pour "trouble à l'ordre public", mais qu'elle pourrait être élargie si cela s'avérait nécessaire.

M. Babis a été premier ministre tchèque entre 2017 et 2021.

Son adjointe, Alena Schillerová, a imputé l'attaque à la "haine propagée par les partis au pouvoir".

"Il s'agit d'une conséquence directe de leur campagne fondée sur la peur et la division", a-t-elle déclaré.

Le Premier ministre Petr Fiala a souhaité à Babis un prompt rétablissement et a déclaré lors d'un meeting électoral de son parti que "la violence n'a pas sa place en politique".

Les Tchèques sont appelés à voter lors des élections générales des 3 et 4 octobre.