Jeudi, la Corée du Sud a pour la première fois assumé sa part de responsabilité dans l'envoi à l'étranger de dizaines de milliers d'enfants via des adoptions souvent trompeuses sur plusieurs décennies.
Le président sud-coréen Lee Jae-myung a affirmé dans un communiqué : 'L'État n'a pas correctement rempli ses obligations. Je présente au nom de la Corée du Sud mes excuses sincères et mon soutien aux adoptés internationaux, à leurs familles et à leurs parents biologiques qui ont souffert.'
Entre 1955 et 1999, la Corée du Sud, qui est la quatrième puissance économique asiatique et une influence culturelle majeure, a fait adopter à l'étranger plus de 140 000 enfants.
Isoler les enfants de parenté mixte
En mars, la Commission vérité et réconciliation sud-coréenne a publié un rapport crucial qui accuse le gouvernement d'avoir encouragé des adoptions via des méthodes déloyales, comme la modification de papiers et le changement d'identité.
Le document, issu de plus de deux ans d'investigation autonome, signalait aussi 'de nombreux exemples où les règles de consentement' des parents naturels coréens 'n'étaient pas suivies'.
Les adoptions à l'étranger ont commencé après le conflit coréen (1950-1953) dans le but de séparer les enfants issus de mères coréennes et de pères militaires américains, dans une nation valorisant la pureté ethnique.