Invité par Rolex, Trump a blagué sur les droits de douane suisses

L'entreprise Rolex a-t-elle invité Donald Trump à l'US Open pour marquer des points dans les négociations sur les tarifs douaniers contre la Suisse? C'est la question posée cette semaine par la sénatrice démocrate du Massachusetts, Elizabeth Warren, dans une lettre ouverte.

Rolex y a répondu jeudi, et c'est non. Trump aurait tout de même fait une blague à ce sujet. «Un moment qui a fait rire tout le monde. Et comme vous pouvez l'imaginer, l'attention s'est rapidement reportée sur l'action passionnante sur le court», a écrit le CEO de Rolex, Jean-Frédéric Dufour, dans une lettre à la sénatrice.

Jean-Frédéric Dufour a affirmé que l'invitation adressée à Donald Trump s'inscrivait dans une démarche plus large, axée sur «les valeurs du sport, de l'esprit sportif et de l'amitié internationale», et ne constituait pas une «capitulation» devant le président américain. «Rolex ne mène actuellement aucune négociation avec le gouvernement américain sur les droits de douane et ne l'a jamais fait par le passé», a-t-il écrit, selon le «Guardian».

Avant d'ajouter: «Le président Trump, qui ne manque jamais une occasion rhétorique, a demandé en plaisantant s'il aurait été invité même sans les droits de douane.» Le Genevois a ensuite affirmé qu'«aucune discussion de fond sur les droits de douane, la politique commerciale ou d'autres affaires officielles» n'avait eu lieu pendant la finale de l'US Open, ni après.

Elizabeth Warren a réagi à la réponse de Rolex: «La corruption n'est pas une blague (...). Pendant que des familles souffrent des droits de douane chaotiques, Donald Trump et ses riches amis en rient dans une loge chic sponsorisée par une marque de montres de luxe», s'est indignée la sénatrice. «À quel point Trump peut-il être déconnecté de la réalité?»

Kush Desai, un porte-parole de la Maison-Blanche, a déclaré qu'Elizabeth Warren devrait «mieux utiliser son temps plutôt que d'inventer de stupides théories du complot».