Donald Trump, qui a multiplié ces derniers temps les attaques contre le système électoral américain, a appelé jeudi à libérer une responsable locale du Colorado (ouest), condamnée pour des malversations lors de l’élection présidentielle de 2020.
«LIBEREZ Tina Peters, une patriote courageuse et innocente», a écrit le président américain sur son réseau Truth Social, en menaçant de prendre de «sévères mesures» s’il n’était pas écouté.
Tina Peters, une élue du comté de Mesa en charge de diverses tâches administratives, dont la supervision des élections, a été condamnée en octobre 2024 à neuf ans d’emprisonnement pour avoir laissé un partisan de Donald Trump accéder à des données confidentielles sur le scrutin de 2020, selon CBS.
Le but était de «prouver» une fraude anti-Trump
Cet homme cherchait à prouver l’existence de fraudes lors de l’élection présidentielle remportée par le démocrate Joe Biden, une victoire que l’actuel président refuse à ce jour de reconnaître, bien que la validité du scrutin de 2020 ait été confirmée par plusieurs décisions de justice. Ce message du milliardaire de 79 ans fait suite à une série d’attaques contre le système électoral aux Etats-Unis.
Lundi, le président américain avait martelé vouloir «se débarrasser du vote par correspondance», l’une de ses principales idées fixes. Il a annoncé qu’il signerait un décret pour «aider à apporter de l’HONNÊTETÉ dans les élections (parlementaires) de mi-mandat», qui auront lieu en novembre 2026, sans donner de précisions sur le contenu du texte. Il avait déjà signé fin mars un décret visant à restreindre le vote par correspondance et à imposer aux Etats américains des contrôles renforcés sur les listes électorales.
Aux Etats-Unis, l’organisation des élections est de la prérogative des États, avec un certain encadrement par le Congrès, mais Donald Trump conteste cette répartition des compétences. Le président américain évoque par ailleurs souvent la possibilité de se présenter à nouveau en novembre 2028, bien que la Constitution interdise d’effectuer un troisième mandat, sans que l’on sache s’il s’agit là d’un réel projet ou de provocation.
