Augmentation des abandons d'animaux pour raisons financières

Un charmant chaton a été laissé chez un vétérinaire genevois récemment. Ce petit animal noir et blanc aux yeux en amande a une patte fracturée. Adrien Albiger de la SPA Genève explique qu'on va lui poser des broches pour aider sa guérison. Il pense que la peur des coûts est la cause de cet abandon. Beaucoup de maîtres avouent ne pas pouvoir payer les soins vétérinaires ou les pensions de vacances.

Les responsables des SPA de Vaud et du Valais confirment cette situation. Biliana Perruchoud, présidente valaisanne, souligne que les abandons viennent souvent de problèmes personnels comme la maladie, le divorce ou des soucis d'argent. Ces éléments peuvent se combiner. Elle donne l'exemple d'une femme divorcée avec un emploi à mi-temps et deux enfants, qui peine à gérer ses chiens. Certains propriétaires abandonnent leur animal sans explication devant le refuge la nuit.

La Société vaudoise pour la protection des animaux (SVPA) ne signale pas de pic d'abandons en été. Stéphane Crausaz, chargé de communication, précise que le nombre reste élevé toute l'année, avec 2000 à 2500 cas en moyenne. De plus en plus de gens ont du mal avec les frais vétérinaires. Pour soutenir les nécessiteux, la SVPA a un fonds spécial. En 2024, 130'000 francs ont été dépensés pour soigner environ 500 animaux.

La SPA Genève aide aussi financièrement les propriétaires en difficulté. Depuis janvier, 55'400 francs ont été utilisés pour 66 dossiers. Selon Adrien Albiger, ils paient souvent la moitié de la facture. Pour le chaton abandonné, l'opération est entièrement prise en charge, et sa famille d'accueil ne paiera rien. Il rappelle que posséder un animal comporte des responsabilités financières.