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Symposium d'urban sketching réunit des amateurs internationaux à Genève

Des dessinateurs amateurs venant de diverses régions comme la Suisse, la France, la Belgique et les États-Unis ont participé à un symposium de trois jours. Voici le reportage.

Symposium d'urban sketching réunit des amateurs internationaux à Genève
Symposium d'urban sketching réunit des amateurs internationaux à Genève

Le pinceau se déplace élégamment entre la palette d'aquarelle et le carnet. Avec des mouvements précis, il trace sur le papier. Rapidement, le paysage se forme. Le lac, le pont du Mont-Blanc, les stores colorés des bâtiments et les fenêtres de l'hôtel sont capturés. C'est la magie de l'urban sketching, un art qui consiste à dessiner sur place les scènes urbaines et qui est très apprécié.

La communauté internationale des urban sketchers continue de grandir. 285 membres, originaires de Suisse, d'Italie, de Hongrie, de Belgique et des États-Unis, se sont retrouvés à Genève pour le septième symposium suisse. «Nous avons même un enseignant d'Australie», ajoute África Santos, membre de l'organisation.

Pendant trois jours, du jeudi au samedi, les participants explorent la ville en dessinant les rues, les cafés et les monuments. Une excellente occasion pour Isabell Seidel, invitée pour partager ses conseils lors d'ateliers. «Genève est parfaite pour l'urban sketching. C'est une ville où l'urbain et la nature se mêlent : il y a des arbres, le lac et les montagnes. C'est passionnant.» Ayant commencé à dessiner à 10 ans, elle constate la croissance de la communauté. «Il n'y a pas de limite d'âge ou de genre. C'est une activité sociale et ouverte à tous.»

«C'est très amusant. Il n'est pas nécessaire que ce soit parfait.»

Vendredi matin, sur le pont de la Machine, avec une vue sur le pont du Mont-Blanc et la grande roue, treize dessinateurs amateurs germanophones écoutent les conseils de l'experte. Les discussions portent sur les couleurs, les nuances, les contrastes, la perspective et les proportions. Merle, 38 ans, et Isabelle, 37 ans, de Stans, sont très attentives. «Vous devriez essayer, dit la plus jeune. C'est très amusant. Et ce n'est pas obligé d'être parfait ou réaliste. C'est plutôt une sensation, une impression.» Ingénieure de métier, elle dessine depuis des années : «Je voulais faire quelque chose de plus créatif que mon travail.»

Regula, 52 ans de Zurich, partage cette motivation : «Je trouve un équilibre avec mon travail. On prend le temps d'apprécier les choses autrement.» S'ajoute le sentiment de faire partie d'une communauté. «Nous partageons cette passion. Nous avons l'impression de nous retrouver, même sans parler la même langue.» Pour Jasmine, 42 ans aussi de près de Zurich, le symposium permet de découvrir divers styles. «Dessiner, pour moi, c'est essentiel, comme manger ou boire», dit-elle avant de se replonger dans le paysage qu'elle dessine.