Un contraste marqué. Le match de Bundesliga entre Heidenheim et Augsbourg, remporté 2-1 par les locaux ce samedi, a opposé deux coaches aux expériences très variées. Sandro Wagner, débutant à ce poste, a exprimé une grande admiration pour Frank Schmidt, figure centrale du FCH depuis 18 ans.
«C'est impressionnant, disait-il avant la rencontre. Je suis reconnaissant de pouvoir être, ne serait-ce que 90 minutes, au même niveau qu'une telle icône.» Frank Schmidt, avec plus de 700 matches dirigés à Heidenheim, a établi un record qu'aucun autre entraîneur en Allemagne n'a encore égalé.
Signes de fatigue
«Un respect total», a déclaré Sandro Wagner, en ajoutant avec un sourire: «Je n'ai que quatre matches de Bundesliga à mon actif (cinq après la défaite de samedi) et je montre déjà des marques de fatigue.»
Ces signes vont probablement s'aggraver après la perte sur le terrain de la Voith-Arena: Heidenheim, dernier sans point au départ, a rejoint Augsbourg au classement, qui se situe à la 16e place et en position de barragiste.
L'équipe avec les internationaux suisses Cédric Zesiger (remplacé à la 59e minute) et Fabian Rieder (titulaire et averti) accumule les défaites et entre doucement dans une crise sportive. Pour s'en sortir, Sandro Wagner, recruté par le FCA en été de façon inattendue, compte s'inspirer d'un autre sportif suisse: Roger Federer.

Sandro Wagner tire son inspiration de la star bâloise. Selon lui, l'ancien numéro un mondial a gagné plus de 80% de ses matches, mais seulement 54% des points. «Presque un point sur deux est une erreur, note le coach. Il faut alors ajuster la tactique et retrouver vite une mentalité positive.» En somme, Augsbourg veut adopter cette «culture de l'erreur».
Sans le vouloir, Roger Federer aide ainsi le club allemand à retrouver sa forme et à sortir de la crise. Toutefois, la défaite de samedi à Heidenheim indique que les problèmes pourraient être plus profonds.