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Pétition pour le Nutri-Score obligatoire en Suisse

Des soignants ont déposé une pétition avec 7600 signatures. Ils souhaitent que le Nutri-Score, un indicateur de qualité nutritionnelle, devienne obligatoire en Suisse.

Pétition pour le Nutri-Score obligatoire en Suisse
Pétition pour le Nutri-Score obligatoire en Suisse

L'objectif du Nutri-Score n'est pas de comparer des aliments très différents, comme une pizza et une pomme. Il aide plutôt à choisir, si on décide de manger une pizza surgelée, celle qui est moins nocive, par exemple une note B au lieu de D. Ce système permet de sélectionner les meilleurs produits dans une même catégorie. Les gens connaissent les défauts des pâtisseries, mais pour les céréales, les parents peuvent penser bien faire alors que certaines sont bien meilleures que d'autres. Johanna Sommer, médecin et professeure, estime qu'il faut mieux informer le public.

Deux mille médecins ont signé la pétition.

La médecin s'est exprimée lundi avec d'autres membres du comité genevois pour une alimentation saine. Ils ont annoncé avoir remis la pétition « Plus de clarté pour une meilleure santé : exigeons le Nutri-Score ! » à l'Office fédéral de la sécurité alimentaire. Le texte demande que la Suisse rende ce label obligatoire. Il a été signé par 7600 personnes, dont 2000 médecins, et est soutenu par l'association des médecins de famille et la Fédération romande des consommateurs.

Migros, Emmi et Nestlé abandonnent le Nutri-Score

Le comité, composé de professionnels de la santé, agit depuis le printemps dernier car le Nutri-Score, qui note les aliments de A à E, est en déclin. Migros et Emmi ont cessé de l'utiliser, et Nestlé a suivi cette année. Les médecins s'inquiètent, car une mauvaise alimentation provoque de l'obésité, du diabète, des maladies chroniques, de la souffrance et des décès, selon la pédopsychiatre Adela Abella.

La Suisse vue comme mauvaise élève

Ils militent pour que la Suisse, considérée comme en retard en prévention (elle y consacre moins de 2 % de ses dépenses de santé), impose ce label, comme onze pays européens dont la France. Adela Abella explique que seulement 15 % de la santé dépend des services médicaux, le reste venant de l'environnement et de l'alimentation. D'où l'importance de prévenir et d'informer. Le Nutri-Score augmente la liberté des consommateurs.

Un label simple et rapide à comprendre

Jean-Marc Guinchard, député et auteur d'une motion, ajoute que le Nutri-Score est immédiatement compréhensible, même par les enfants. Sans cela, déchiffrer la composition d'un produit nécessite des experts. La prévention n'est pas attractive, n'est pas remboursée, et ses effets sont lents, mais face à la hausse du surpoids et de l'obésité chez les adolescents, c'est essentiel. En 2022, 43 % des Suisses étaient touchés par ces problèmes, selon l'Office fédéral de la santé publique.