Nouvelles restrictions sur les messageries en Russie

Mercredi, les autorités russes ont annoncé des limites supplémentaires pour les applications de messagerie.

Nouvelles restrictions sur les messageries en Russie
Les appels via Telegram et WhatsApp seront restreints en Russie.

Mercredi, la Russie a déclaré restreindre les appels sur WhatsApp et Telegram, renforçant les contrôles après le blocage de réseaux sociaux occidentaux ces dernières années.

L'agence Ria Novosti a rapporté, citant les autorités, 'Des mesures ont été prises pour limiter les appels sur ces messageries étrangères afin de combattre les criminels.'

Selon la même source, ces applications très utilisées sont accusées de faciliter les fraudes et 'd'impliquer des Russes dans des sabotages et du terrorisme.'

Liberté d'expression réduite

Telegram a réagi en affirmant qu'il 'lutte activement contre les abus sur sa plateforme' et 'supprime chaque jour des millions de contenus nuisibles.'

Un porte-parole de WhatsApp a déclaré : 'WhatsApp est une messagerie privée et chiffrée qui protège le droit à une communication sécurisée. C'est pourquoi la Russie cherche à la bloquer pour plus de 100 millions d'utilisateurs.'

Ces dernières années, la Russie a augmenté les restrictions sur la liberté d'expression en ligne, un espace où les critiques s'exprimaient librement.

Fin juillet, Vladimir Poutine a promulgué une loi punissant la recherche en ligne de contenus 'extrémistes' et interdisant la promotion des VPN, souvent utilisés pour contourner la censure.

Meta déclaré «extrémiste»

Depuis 2024, YouTube n'est accessible en Russie que via un VPN. Depuis 2022, Facebook et Instagram de Meta, jugé 'extrémiste', sont aussi bloqués.

En juillet, le député Anton Gorelkine a affirmé que WhatsApp devait se préparer à 'quitter le marché russe' car il pourrait être ajouté à la liste des applications des pays 'inamicaux', suscitant des craintes de blocage.

Les escroqueries par messagerie sont fréquentes en Russie. Les autorités accusent aussi les services ukrainiens de recruter des Russes via ces applications pour commettre des sabotages en échange d'argent.