Le président Emmanuel Macron a nommé son proche allié Sébastien Lecornu au poste de premier ministre français, 24 heures après qu'un vote de confiance a évincé François Bayrou de la tête de son gouvernement.
M. Lecornu, 39 ans, était l'un des favoris pour occuper ce poste. Il a passé les trois dernières années en tant que ministre des forces armées et s'est concentré sur la réponse de la France à la guerre menée par la Russie en Ukraine.
Dans un communiqué, l'Elysée a indiqué qu'il avait été chargé de consulter les partis politiques en vue de l'adoption du prochain budget de la France.
M. Bayrou avait rendu visite au président quelques heures plus tôt pour lui remettre sa démission, ouvrant ainsi la voie à M. Lecornu pour devenir le cinquième premier ministre du second mandat de M. Macron en tant que président.
M. Lecornu sera confronté aux mêmes défis que son prédécesseur, notamment celui de faire passer un budget de réduction des coûts au parlement sans majorité.
La France a une dette publique galopante, qui a atteint 3,3 milliards d'euros (2,8 milliards de livres sterling) au début de l'année et représente 114 % de la production économique ou du PIB du pays.
M. Bayrou avait proposé 44 milliards d'euros de coupes budgétaires et sa décision de soumettre ses projets à un vote de confiance était vouée à l'échec. Finalement, l'Assemblée nationale française a décidé de chasser son gouvernement par 364 voix contre 194.
La nomination de M. Lecornu a déjà été condamnée par des partis de gauche et de droite, ce qui donne une idée des difficultés auxquelles il sera confronté.
Vendredi, l'agence de crédit Fitch réévaluera la dette de la France et pourrait augmenter le coût de ses emprunts si elle abaissait sa note de AA-.
Dans l'immédiat, un mouvement populaire appelé Bloquons Tout prévoit de vastes manifestations antigouvernementales mercredi et les autorités prévoient de déployer 80 000 policiers.
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