Le Conseil fédéral rejette la motion sur la vitesse minimale

Le gouvernement suisse a décidé de ne pas examiner une proposition d'un député UDC visant à renforcer les sanctions pour conduite lente, estimant que la loi actuelle est suffisante.

Le Conseil fédéral rejette la motion sur la vitesse minimale
Aucune nouvelle punition pour les conducteurs lents

Pour le moment, les automobilistes qui roulent lentement ne risquent pas de nouvelles amendes. Le Conseil fédéral a refusé d'étudier une motion de Walter Gartmann, conseiller national UDC de Saint-Gall, qui demandait l'installation de radars pour contrôler la vitesse minimale. La décision finale appartiendra au Conseil national.

Le député souhaite que l'État agisse pour empêcher les perturbations causées par les véhicules circulant à basse vitesse, parfois entre 40 et 60 km/h sur autoroute. Il accuse ces conducteurs de contribuer aux embouteillages en Suisse. Selon lui, respecter les limites de vitesse améliorerait la sécurité routière et réduirait les accidents et les bouchons.

Des sanctions existent déjà

Cependant, le Conseil fédéral s'oppose à cette motion. Il précise qu'il n'est pas obligatoire de conduire à la vitesse maximale, et que des situations comme une mauvaise visibilité peuvent nécessiter de ralentir. Il rappelle aussi que seuls les véhicules capables d'atteindre au moins 80 km/h sont autorisés sur les autoroutes et semi-autoroutes.

Berne souligne que les automobilistes trop lents peuvent déjà faire face à des poursuites pénales, et des amendes sont possibles pour ceux qui roulent lentement sur la voie de gauche. Le gouvernement estime également que prévenir individuellement les usagers via radio ou smartphone serait techniquement et juridiquement complexe, voire dangereux.