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Le Conseil des États durcit les conditions du service civil

Le Conseil des États a adopté des mesures pour réduire l'attrait du service civil, suivant l'exemple du National. Les jeunes Verts ont initié un référendum en réponse.

Le Conseil des États durcit les conditions du service civil
Chaque année, les personnes astreintes au service civil accomplissent environ 1,7 million de jours de service.

L'accès au service civil va devenir plus difficile. Mercredi, le Conseil des États a renforcé les critères d'admission, après une décision similaire du National. Par 29 voix contre 11, il a validé des propositions du Conseil fédéral visant à réduire les admissions annuelles de 6600 à 4000.

Concrètement, les militaires ayant terminé leur formation ne pourront plus opter pour le service civil. Ceux souhaitant convertir leur service militaire devront effectuer 150 jours de service civil. La durée totale sera 1,5 fois plus longue que le service militaire standard, y compris pour les officiers.

De plus, les civilistes n'auront plus trois ans pour accomplir leur service, mais devront en réaliser une partie chaque année. Ceux ayant choisi le service civil pendant l'école de recrues devront effectuer leur longue affectation dans l'année de leur admission. La réforme interdit aussi les postes nécessitant des études de médecine, dentaire ou vétérinaire.

«Une solution exceptionnelle»

Josef Dittli (PLR/UR) a affirmé : «Ces mesures permettent au service civil de retrouver son objectif initial : offrir une solution exceptionnelle aux personnes en situation particulière, tout en garantissant l'accès à ceux ayant un vrai conflit de conscience». Guy Parmelin, conseiller fédéral, a souligné : «Avec 58'000 personnes astreintes, le service civil est devenu un phénomène de masse aux conséquences problématiques».

La gauche s'est vivement opposée au projet, le qualifiant de démantèlement. Franziska Roth (PS/SO) a parlé d'une «croisade idéologique» injustifiée, car «les effectifs de l'armée excèdent depuis longtemps les limites légales». Matthias Zopfi (Verts/GL) a averti que «ceux dissuadés du service civil choisiront la «voie bleue», c'est-à-dire l'inaptitude médicale». La gauche a aussi, sans succès, rappelé l'importance du travail des civilistes dans les soins et l'environnement aux niveaux cantonal et communal.